Politique
Retour08 avril 2017
La Gaspésie au coeur des discussions à l'Assemblée nationale
Le 7 avril dernier, l'Assemblée nationale se penchait sur les enjeux qui touchent la Gaspésie dans le cadre d'une interpellation sous le thème «La Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine délaissées par le gouvernement libéral». Le député de Gaspé, Gaétan Lelièvre, et le député de Bonaventure, Sylvain Roy, avaient deux heures pour s'adresser et poser des questions au ministre responsable de la région, Sébastien Proulx.
Les principaux enjeux ciblés par ces derniers étaient le transport, notamment tout ce qui entourait le réseau ferroviaire gaspésien, la santé, le développement régional et le secteur énergétique. Voici les citations qui ont retenu l'attention.
Ce qu'a dit Gaétan Lelièvre.
« Oui, c'est vrai, nous sommes dans une région éloignée. Mais on se demande si on devient une région isolée. »
« Vous nous parlez de consensus. Vous nous dites «entendez-vous, après on va venir vous voir.» Pour le train, le consensus est unanime! On nous disait que 50 M$ à 75 M$ allaient être disponibles pour le train. Je ne vois absolument rien de ça dans votre programme d'infrastructures. »
« Les coupes dans le développement régional font très mal à la région. Prenons l'exemple de l'abolition de la Conférence régionale des élus de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CREGIM), qui était un organe, non une structure. Un organe de concertation vital et essentiel au développement social et économique. Avec la CREGIM, c'était un budget de 13,5 M$ qui était débloqué. Maintenant, on a droit à 1,5 M$. C'est moins de 10% de ce qu'on avait et c'est nettement insuffisant. »
« Je suis conscient que la situation fait en sorte qu'on approche des élections. Je suis prêt à mettre la partisannerie de côté pour souhaiter entendre de bonnes nouvelles de la part de votre gouvernement et je serai le premier à vous féliciter. Je sens de l'ouverture de votre part, M. le ministre. Vous êtes un homme de grand respect, mais il est maintenant temps de passer à l'étape de l'action. »
Quelques citations de Sylvain Roy.
« Si en 2017 on est pas capable d'avoir accès à un train, où est-ce qu'on s'en va? Si nous avions, ne serait-ce qu'un pourcent du financement du Réseau électrique métropolitain (REM), on pourrait se développer comme il faut. »
« On est stérilisé dans notre développement. On a de grandes entreprises avec un potentiel économique qui doivent avoir un train. Mais le ministre des finances, Carlos Leitão, nous dit que «le train n'est pas essentiel»? S'il croit ça, il n'est pas essentiel lui non plus. »
« Les gens sont révoltés par l'attitude méprisante du gouvernement. Les Gaspésiens sont ambitieux, courageux et déterminés. Nous ne sommes pas des citoyens de secondes zones. Faites votre travail et défendez nous! »
Les réponses du ministre, Sébastien Proulx.
« J'entends vos demandes. Tout ça est à mon ordre du jour. Vous avez raison, la question du transport est extrêmement importante. »
« Pas d'investissement pour le train? Le gouvernement a payé l'ensemble des créanciers. Nous n'en avons pas fait l'acquisition pour le gouvernement, mais bien pour la Gaspésie. Nous attendons des retours d'analyses et nous discuterons après les résultats. »
« C'est ça notre responsabilité en tant qu'élu d'établir des consensus. Je soutiens qu'une prise en charge est possible avec les outils qu'on offre aux régions. »
« Qu'il y ait des élections ou non, chacun des élus, y compris moi, fera le travail jusqu'à la dernière journée. »
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