Élections provinciales
Retour27 août 2018
La CAQ fait appel à un agronome de Québec pour la circonscription de Matane-Matapédia
©Gracieuseté
Mathieu Quenum, candidat pour la CAQ dans la circonscription de Matane-Matapédia.
La Coalition avenir Québec a dévoilé ce lundi le nom du candidat retenu pour la circonscription de Matane-Matapédia dans le cadre des élections générales. Le chef de la CAQ, François Legault, s’est dit fier de compléter son équipe de l’Est-du-Québec avec l’arrivée de Mathieu Quenum, agronome et chercheur surdiplômé de Québec.
Détenteur d’un doctorat en sciences de l’eau, d’une maîtrise en sol et environnement ainsi que d’un baccalauréat en agronomie à l’Université Laval, Mathieu Quenum, auteur de nombreux articles scientifiques et père de trois enfants, a décidé de s’engager pour la CAQ au sein de la circonscription de Matane-Matapédia, dont il déclare « être tombé amoureux » au cours de divers déplacements professionnels, notamment dans le domaine de l’agriculture, à laquelle il entend redonner toute sa place s’il était élu. En tant qu’ancien directeur scientifique à l’Institut de recherche sur les zones côtières, au Nouveau-Brunswick, il a été amené aussi, selon François Legault, à développer une connaissance des enjeux liés au monde maritime.
La circonscription de Matane-Matapédia est un territoire que j’ai été amené à côtoyer régulièrement dans le cadre de mon travail et le fait que je n’y habite pas me permet d’apporter un regard neuf sur la région. Mathieu Quenum, candidat caquiste pour la circonscription de Matane-Matapédia
À ceux qui lui reprocheraient son parachutage dans la région, il répondra qu’il compte bien se rendre sur le terrain durant la campagne pour y mettre en avant les idées de la CAQ. « Je me présente moins contre Pascal Bérubé, que je respecte totalement, que pour porter les idées d’un parti soucieux d’apporter une nouvelle équipe de changement pour le Québec. La circonscription de Matane-Matapédia est un territoire que j’ai été amené à côtoyer régulièrement dans le cadre de mon travail et le fait que je n’y habite pas me permet d’apporter un regard neuf sur la région », a expliqué le candidat en précisant que le territoire, avec ses terres agricoles, ses côtes, ses forêts et les enjeux qui y sont rattachés, venait le rejoindre profondément
Les enjeux prioritaires à développer
Tout en invitant les électeurs à consulter le programme de la CAQ pour l’ensemble du Québec sur la plateforme électorale du parti, Mathieu Quenum a expliqué que des enjeux spécifiques pour la région allaient être dévoilés au cours des prochains jours. « Je serai sur le terrain pour tenter de convaincre les électeurs que les orientations mises en avant par la CAQ sont les plus susceptibles d’assurer le développement économique du Québec et des régions. La population n’est plus intéressée par des enjeux comme la souveraineté », a déclaré le candidat caquiste.
Parmi les principaux dossiers évoqués, M. Quenum a parlé notamment de l’abolition des commissions scolaires, « afin de redonner le pouvoir aux équipes-écoles et faire en sorte que les décisions soient prises par des gens actifs sur le terrain plutôt que par des fonctionnaires centralisés ». Cette décentralisation, il compte aussi l’appliquer au domaine de l’immigration, dans le but de combler la pénurie de main-d’œuvre en région. Il a rappelé aussi l’un des engagements de François Legault, le remplacement des CHSLD par des Maisons des aînés. Quant au domaine de l’énergie éolienne, génératrice de plusieurs emplois dans la région, M. Quenum a précisé, comme François Legault, qu’il n’était pas contre cette énergie mais qu’il fallait d’abord signer des contrats à long terme afin de pouvoir l’utiliser et la vendre.
Pour sa part, le candidat pour le Parti québécois et député sortant Pascal Bérubé a regretté le parachutage de son opposant. « Je note que la CAQ n’a pas réussi à trouver une seule personne dans le comté pour la représenter. C’est révélateur. Elle se tourne donc vers un candidat parachuté qui habite à Québec et qui ne connaît aucunement notre milieu. Sérieusement ? », a-t-il tenu à réagir. Rappelons que M. Bérubé avait été réélu en 2014 avec 61 % des voix. Les libéraux avaient terminé en 2e position avec 22 % des votes, suivis de la CAQ (10 %) et de Québec solidaire (5 %).
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