Élections provinciales
Retour08 septembre 2018
Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca
Alexis Dumont-Blanchet explique pourquoi il faut un député Québec solidaire dans Gaspé
©Photo Dominique Fortier - L'Avantage Gaspésien
Alexis Dumont-Blanchet estime que l'absence de ligne de parti chez Québec solidaire est un grand avantage pour un député représentant une région comme la Gaspésie.
Que son parti remporte ou non les élections générales du 1er octobre prochain, Alexis Dumont-Blanchet demeure convaincu que d'élire un candidat de Québec solidaire est le meilleur choix pour les électeurs de la circonscription de Gaspé.
Le candidat originaire de Cap-Chat estime qu'il serait en mesure de défendre les intérêts de la Gaspésie mieux que quiconque en raison de la liberté que lui donne son parti. « Je regardais Gaétan Lelièvre à la fin de son mandat. Malgré les appels répétés de son chef pour qu'il retourne au Parti québécois, il a décidé de demeurer indépendant puisque ça lui permettait de mieux défendre les intérêts de la région sans qu'on lui impose de ligne de parti. À Québec solidaire, il n'y a pas de ligne de parti », explique-t-il.
Ainsi, selon Alexis Dumont-Blanchet, même si son parti était dans l'opposition, il aurait la liberté de défendre d'abord sa région contrairement à des députés d'autres partis. « Si un autre parti décide d'aller à l'encontre des intérêts de la Gaspésie, la ligne de parti est tellement puissante que le petit député de Gaspé n'y pourra pas grand-chose seul dans son coin. Et s'il ne se soumet pas à la volonté de son parti, il sera expulsé. C'est pourquoi il faut plus de députés de Québec solidaire à l'Assemblée nationale », ajoute-t-il.
Pour le candidat, le fait que les décisions ne soient pas centralisées autour d'un chef à Québec solidaire est quelque chose qui l'a séduit dans la formation politique. « Les décisions restent dans les associations locales donc nous demeurons le meilleur parti pour représenter, non pas seulement la Gaspésie mais toutes les régions du Québec. »
Démographie et pénurie de main-d'œuvre
Un enjeu qui est sur toutes les lèvres depuis le début de la campagne électorale est le défi lié à la démographie et la pénurie de main-d'œuvre. À ce sujet, le candidat solidaire préfère rester lucide. « Il n'y a pas de recette magique. Il faut de méfier des charlatans qui vont proposer le remède miracle qui va régler le problème. Je pense plutôt que ça passe par plusieurs petites initiatives qui vont graduellement nous faire remonter la courbe démographique. »
Parmi les solutions proposées, Alexis Dumont-Blanchet mentionne le retour du train qui, selon lui, est incontournable. « Pour Gaspé et la Baie-des-Chaleurs, c'est important pour le transport des marchandises et des passagers. En Haute-Gaspésie, pourquoi on n'aurait pas droit à des transports en commun efficaces comme partout ailleurs au Québec? » Par ailleurs, le Cap-Chatien croit que la Haute-Gaspésie pourrait grandement bénéficier d'avoir un centre d'études et de recherche qui aurait inévitablement un pouvoir d'attraction.
Pour pallier à la pénurie de main-d'œuvre, Alexis Dumont-Blanchet croit que l'éducation a un rôle important à jouer en Haute-Gaspésie. « Le taux de scolarité n'est pas très élevé dans la MRC, mais également dans la région. Il faudrait d'abord avoir une formation aux adultes soutenue qui permettrait aux gens d'acquérir les connaissances de base pour ensuite se reclasser dans un métier. »
Le candidat de Québec solidaire explique que le taux de personnes actives sans emploi est élevé et qu'en même temps, il y a pénurie de main-d'œuvre. « Trouvez l'erreur. Les gens n'ont pas les compétences pour occuper les emplois disponibles. Oui, on peut pallier en partie à la pénurie de main-d'œuvre en allant recruter à l'extérieur mais il faut d'abord s'occuper de nos gens d'ici qui ne travaillent pas. »
Finalement, on a demandé à Alexis Dumont-Blanchet quelles propositions de Québec solidaire le rejoignaient le plus. Le jeune homme répond que la transition énergétique est en tête de liste. « Si on veut encore qu'il y ait une société dans 100 ou 200 ans, il faut prendre ce virage rapidement. On voit clairement les effets des changements climatiques avec les catastrophes naturelles plus fréquentes. Il faut aller vers l'électrification des transports et se libérer du pétrole. Pourquoi s'entêter à essayer de pomper quelques litres de pétrole alors qu'on a l'énergie éolienne et l'hydroélectricité? Malheureusement, je n'entends pas ce discours chez les autres partis, ajoute-t-il. Contrairement aux vieux partis qui nous présentent des solutions du 20e siècle pour les défis du 21e siècle, Québec solidaire propose la transition énergétique », conclut-t-il.
Le co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois viendra d'ailleurs à la rencontre des Haut-Gaspésiens en compagnie du candidat Dumont-Blanchet et de Catherine Cy Wright, candidate dns le comté de Bonaventure.
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