Actualités
Retour24 janvier 2019
Matane débute cette année la réfection de l’aéroport et recherche un nom pour le baptiser
Évacuations médicales par voie aérienne
©Gracieuseté Aéroport de Matane
Grâce au volet médical de la réfection de l’aéroport de Matane, où le retour de l’avion-hôpital permettra de relier la ville à Québec en près de trente minutes, 75 % du projet a été subventionné par le gouvernement.
La revitalisation amorcée à l’aéroport de Matane en 2015 connaîtra cette année une accélération foudroyante avec le déclenchement de la phase 1 du vaste projet de réfection défendu à bout de bras par le conseiller Eddy Métivier. Un emprunt de 7 469 500 $ a été décrété par la Ville le 21 janvier. À l’issue des travaux, étalés sur deux ans et subventionnés à 75 % grâce au volet d’évacuation médicale, le site devrait porter un nouveau nom officiel, autour duquel une réflexion a débuté.
C’est l’un des gros chantiers que la Ville de Matane entamera en 2019, la remise à niveau de son aéroport, rendue possible grâce à une subvention de 5,06 M$, accordée dans le cadre du Programme d’aide québécois pour les infrastructures aéroportuaires régionales. Ému lors de la dernière séance publique du conseil municipal, à l’occasion de la présentation du projet de règlement d’emprunt pour ces travaux qui devraient être divisés en deux phases, le conseiller municipal Eddy Métivier a laissé exprimer sa fierté de voir ce travail de longue haleine pour la survie du site couronné de succès. Après avoir déjà vécu le retour de l’avion-ambulance en 2017, après cinq ans d’absence, notamment grâce à des travaux de drainage et l’installation d’un nouveau système de balisage lumineux, l’aéroport pourra de nouveau accueillir l’avion-hôpital, d’un gabarit plus imposant, capable de relier Matane à Québec en près de trente minutes. La renaissance du site est d’ailleurs illustrée par un achalandage cinq fois plus élevé qu’en 2015, avec pas moins de 1 500 mouvements recensés durant les deux dernières années, dont 55 évacuations médicales en 2018.
©Gracieuseté Aéroport de Matane
Une cinquantaine d'évacuations médicales annuelles sont répertoriées à Matane depuis le retour de l'avion-ambulance en 2017.
« Pendant que les personnes nécessitant des soins d’urgence à Québec seront évacuées par voie aérienne, les ambulanciers et le personnel médical, plutôt que d’être envoyés trop loin de la Matanie par la route, resteront à Matane, prêts à sauver des vies. » - Eddy Métivier, conseiller municipal de Matane, responsable du dossier de l’aéroport
La Gaspésie prend son envol
Soutenues par des investissements de 21,7 M$, les infrastructures aéroportuaires gaspésiennes permettront aussi à la région de bénéficier d’une meilleure complémentarité, pour une plus grande sécurité des citoyens. C’est d’ailleurs ce volet médical qui a permis aux travaux de Matane d’être subventionnés à hauteur de 75 %. « C’est un immense atout pour la population. Grâce à ces travaux, chaque aéroport municipal pourra servir de plan de contingence pour l’évacuation d’urgence médicale, ce qui est d’autant plus nécessaire que nous sommes confrontés à un climat maritime changeant, très variable d’une ville à une autre. Pendant que les personnes nécessitant des soins d’urgence à Québec seront évacuées par voie aérienne, les ambulanciers et le personnel médical, plutôt que d’être envoyés trop loin de la Matanie par la route, resteront à Matane, prêts à sauver des vies », a souligné M. Métivier. Selon lui, en se concentrant sur les évacuations médicales, les vols d’affaire et l’accueil des petits appareils touristiques et privés, l’aéroport de Matane bénéficiera aussi d’une complémentarité intéressante avec Mont-Joli, tourné davantage vers les vols réguliers.
©Gracieuseté Eddy Métivier
En plus de l'avion-ambulance, revenu à Matane en 2017, l'avion-hôpital pourra de nouveau atterrir sur place et relier la ville à Québec en près de trente minutes.
Calendrier des travaux et recherche d’un nom
Selon l’élu, la phase 1 de la réfection du site débutera cette année par l’installation d’une clôture qui devrait permettre aux avions de se poser la nuit en toute sécurité, par des travaux d’ingénierie autour du positionnement par GPS ainsi que l’émondage d’arbres devant permettre une approche plus précise des aéronefs. Des services d’essence seront aussi installés et Matane attend l’arrivée d’avions de la SOPFIM (Société de protection des forêts contre les insectes et maladies), pour lutter contre la tordeuse des bourgeons de l’épinette. Des appels d’offre devraient être enfin lancés pour préparer les travaux de la phase 2, concernant l’asphaltage de la piste, l’installation d’une station d’observation météorologique et la construction d’une aérogare. « Le drainage du site sera le nerf de la guerre et va nécessiter des analyses approfondies au niveau du sol, pour s’assurer que la nouvelle piste restera en bon état le plus longtemps possible », a précisé M. Métivier. Enfin, le comité de toponymie développera une réflexion autour des noms qui pourraient être choisis pour baptiser le nouvel aéroport flambant neuf, dont la survie même était en péril en 2015, un rapport sur la viabilité d’infrastructures matanaises ayant suggéré sa fermeture complète.
©Gracieuseté Eddy Métivier
En 2015, un rapport sur les infrastructures matanaises recommandait la fermeture du site.
Commentaires
25 janvier 2019
Ghislain Gauthier
LE RÉGIONAL.
29 janvier 2019
Richard Levesque
Une suggestion pour l'aéroport, L'aéroport Gerry Burnett,,,en souvenir du premier aeroport de Matane
14 février 2019
Josée Truchon
Je vais dans le même sans que M. Lévesque soit Aéroport Gerry Burnett