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19 mars 2019

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

De sérieuses défaillances observées sur l'Apollo par le Bureau des transports

TRAVERSE MATANE-BAIE-COMEAU-GODBOUT

Apollo

©Photo Stéphane Quintin - L'Avantage Gaspésien

L'Apollo fait actuellement le sujet d'une enquête approfondie par le Bureau de la sécurité des transports.

Si les inquiétudes du Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) s'avèrent exactes, le navire Apollo pourrait rester à quai beaucoup plus longtemps que prévu.

L'équipe d'enquêteurs du BST s'est rendue au quai de Matane dimanche afin de constater l'état des dégâts. Sur place, l'enquêteur principal régional, François Dumont, a pu remarquer que les dommages à l'Apollo étaient plus importants que lors du précédent incident au quai de Godbout. « L'impact est survenu à la jonction entre la visière avant et la coque au niveau tribord. On aperçoit une déformation structurelle sévère. Nous sommes entrés à l'intérieur et on voit le jour. Il n'y a plus d'étanchéité dans ce compartiment-là, c'est sûr. »

Le BST est d'avis que les travaux de réparation de l'Apollo s'annoncent majeurs. De plus, l'enquête plus approfondie de l'équipe sur place a soulevé des doutes encore plus importants sur la navigabilité de l'Apollo. « Nous avons des inquiétudes assez sérieuses quant à l'étanchéité de la coque et de l'ouverture sur le pont face aux intempéries et l'envahissement par la mer », a expliqué François Dumont, qui a transmis ses observations à Transports Canada. Sans dire que le navire prend l'eau, le BST a émis des doutes sérieux sur l'efficacité des écoutilles dont le but est justement d'empêcher l'eau de pénétrer à l'intérieur.

Pour ajouter aux inquiétudes, des défaillances sévères ont été observées sur la structure quant à la protection contre les incendies. On parle notamment de volets coupe-feu qui ne fonctionnent pas adéquatement et d'équipement électrique possiblement défaillant. « Le BST a saisi des composantes électriques sur le bateau qui auraient pu contribuer à l'accident de samedi soir. Elles seront envoyées à notre laboratoire d'ingénierie à Ottawa pour y effectuer une expertise technique », ajoute l'enquêteur du Bureau de la sécurité des transports du Canada.

Rappelons que lors de l'acquisition de l'Apollo par la Société des traversiers du Québec, on avait confirmé que le navire possédait tous les papiers nécessaires pour pouvoir naviguer, Transport Canada ayant ainsi prolongé la certification du navire jusque fin juin, alors qu’il aurait dû entrer en cale sèche. Il s'agissait d'une acquisition temporaire en attendant l'achat d'un navire de remplacement plus récent. Construit en 1970, le navire a assuré la desserte Terre-Neuve-Blanc-Sablon pendant près de 50 ans. Il a été acquis au coût de 2,1 millions de dollars.

Ces nouvelles défaillances révélées par le BST soulèvent plusieurs questions sur la fiabilité de l'Apollo et sur la rapidité à laquelle le navire a été remis en service alors que sont temps était venu pour une visite en cale sèche. La décision finale de remettre ou non l'Apollo à la mer reviendra à Transports Canada ainsi qu'à l'armateur du navire.

 

Commentaires

20 mars 2019

Guylaine Harrisson

moi je pence qu-il a fait son temps tout comme le Camille Marcoux on parle de la sécurité des nombreux passager

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