Coup de pouce fédéral de 100 000 $ pour l'entreprise Squid Squad de Matane

Le studio de production numérique créé grâce à un investissement du FIDEL Matanie a pour but de conserver les étudiants qui graduent du programme d'animation 3D du Cégep de Matane. « Après avoir fait nos recherches, nous avons réalisé qu'il y avait un réel manque pour ce type d'entreprise en Amérique du Nord. Nous comblons donc un créneau en plus d'attirer des jeunes cerveaux à Matane », explique le président du conseil d'administration de Squid Squad, François Rioux.

Concrètement, le studio Squid Squad se spécialise dans les effets spéciaux issus de la post-production, plus précisément les techniques de peinture numérique, la rotoscopie et l'ancrage cinématographique. « Par exemple, la rotoscopie est une technique où l'on isole une personne ou une chose dans une scène pour pouvoir la modifier par la suite. On prend ensuite le personnage, on lui efface la jambe et on la remplace par des points et des lignes afin qu'on puisse la modifier selon les besoins du film. La post-production pourrait décider d'en faire une jambe de bois », illustre la directrice de Squid Squad, Lucie Dumas.

Avenir prometteur

Jusqu'à maintenant, Squid Squad compte cinq employés parmi ses rangs. Un premier contrat d'importance depuis sa création en septembre 2018 est d'ailleurs sur le point de se concrétiser. Les principaux clients de Squid Squad seront les maisons de post-production qui découlent des créations cinématographiques d'ici et d'ailleurs. C'est-à-dire qu'indirectement, Squid Squad pourrait éventuellement travailler sur des productions américaines de prestige.

Afin de motiver davantage les étudiants du Cégep de Matane, ceux qui désirent travailler chez Squid Squad pendant leurs études peuvent le faire à la condition qu'ils conservent un dossier académique exemplaire. « Ça leur permet de terminer leurs études avec un bagage d'expérience. Certains pourront choisir de demeurer avec nous. Nous visons très haut. D'abord une quarantaine d'emplois mais rapidement, nous aimerions atteindre 100 ou 200 emplois », ajoutent Lucie Dumas et François Rioux.