Culture
Retour29 juin 2021
Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca
La danse contemporaine revient en mode festival cet été à Marsoui
FURIES
©Photo Gracieuseté
Le festival de danse contemporaine Furies revient en force avec sa deuxième édition.
Après avoir dû annuler l'édition 2020 pour des raisons pandémiques, le festival Furies reprend du service cet été en proposant quatre jours de programmation dans la petite municipalité de Marsoui en Haute-Gaspésie.
Cette année, les directeurs artistiques, Priscilla Guy et Sébastien Provencher, souhaitent que le public découvre les multiples facettes de la danse tout en faisant ressortir le côté rassembleur de cette forme d'expression artistique. D'ailleurs, dès la première édition en 2019, l'idée était de démocratiser la danse en la rendant plus accessible au public. C'est donc dans cette lignée que s'inscrit le festival Furies 2021. « La première édition a été un beau succès et nous sommes contents de voir une grande affluence de gens de Montréal et d'ailleurs. On a peut être moins la chance de voir des œuvres expérimentales et avant-gardistes en région alors c'est positif pour Marsoui. Simplement d'avoir toute une communauté artistique dans le village pendant quatre jours, c'est très stimulant pour les gens d'ici », raconte Priscilla Guy.
Du côté de Sébastien Provencher, nouvellement greffé à l'équipe de direction artistique, la variété permet d'aller chercher un plus vaste public. « On veut présenter une grande diversité et permettre aux gens de faire des découvertes. Ça permet d'expérimenter et avoir du plaisir même si on ne connait pas les artistes qui performent. De plus, le contexte de festival aide à l'immersion et à l'exploration. »
« C'est satisfaisant pour le public de partir à l'aventure et de se faire ensuite une idée sur ce qu'il vient de voir. On se développe beaucoup à travers notre sens critique. Ça fait partie du côté positif de l'expérience », souligne Priscilla Guy.
Du 29 juillet au 1ier août, le public sera invité à découvrir une multitude d'artistes d'ici et d'ailleurs avec des propositions tout aussi éclectiques les unes que les autres. On peut mentionner la présence de la chorégraphe Ivanie Aubin-Malo qui présentera son solo Mula ainsi que le collectif L'Indiscipline qui offrira une vidéo-performance sur l'identité queer et la ruralité. Sur le même thème, Andrew Tay proposera la pièce Frame Prayer / Eating, un cocréation avec François Lalumière et Katarzyna Szugajew.
Le public aura aussi droit à une performance particulière du duo composé de la Vancouveroise Deanna Peters et la Montréalaise Emma-Kate Guimond. Il s'agit du numéro Charégraphie qui est littéralement une performance de « danse » de deux véhicules automobiles; un moment qui risque d'en surprendre plus d'un.
Une autre performance hors du commun sera celle de Caroline Laurin-Beaucage qui présentera « Habiter sa mémoire ». Entourée de quatre murs invisibles, l'artiste marie la danse et les mots dans un univers où le public est témoin de la création. De nombreux autres artistes seront aussi de la fête dont la micmacque Darlene Gijuminag, Maryse Goudreau de Pointe-à-la-Croix et Dorian Nuskind-Oder.
Finalement, il y aura plusieurs ateliers ouverts au public tout au long du festival, autant en breakdance qu'en danse contemporaine, et ce, pour tous les niveaux. Il y aura également des ateliers d'exploration ainsi qu'un conte proposé par Stéphanne Maddix et du QI Gong, gracieuseté de Marlène Sohier. « Il y avait 60 personnes pour l'atelier de danse hip hop en 2019, ce qui m'avait agréablement surpris. J'ai donc pris les gens au mot et on propose cette fois-ci quatre ateliers », ajoute Priscilla Guy.
Toutes les performances se dérouleront à Marsoui et Cap-au-Renard. Il suffit de consulter la programmation complète pour avoir tous les détails.
©Photo Gracieuseté
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