27 mars 2023

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

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©Photo Capture d'écran

Marco Bernier a produit une vidéo qu'il a ensuite téléversé sur YouTube chez son père puisqu'il n'a plus accès à internet.

Faute de revenus et n’ayant pas droit à l’aide juridique, Marco Bernier commence sa vidéo en expliquant que sa décision de s’expliquer par vidéo est inusité, mais que les chefs d’accusation déposés contre lui portent à confusion et laissent présager le pire. Bien qu’il soit écrit noir sur blanc qu’il est accusé de production et de possession de pornographie juvénile dans la dénonciation, la définition de l’article de loi ratisse large. Ainsi, l’enseignant explique que dans son cas, il n’y a eu aucune production d’images, ni de vidéos de mineurs, mais seulement du texte, du fantasme à l’écrit de l’ordre du jeu de rôle en ligne, entre adultes consentants.

Marco Bernier admet qu’il ne se vante pas de ce type de comportement, mais qu’il tenait à offrir sa version des faits puisqu’elle est très loin de ce que les gens peuvent s’imaginer.

L’enseignant ajoute que depuis que les policiers sont débarqués chez lui par douzaine à 6 h le matin, le voisinage s’inquiète et les gens émettent des commentaires intenses sur les réseaux sociaux. Ce dernier réitère n’avoir jamais eu aucun contact avec une personne d’âge mineur et n’avoir jamais eu l’intention d’en avoir.

Marco Bernier ajoute que depuis son arrestation, il a perdu son emploi et ses contrats et qu’il devra vraisemblablement vendre sa maison et sa voiture, et ce, même s’il n’a pas été reconnu coupable de quoi que ce soit à ce moment-ci des procédures judiciaires.

Il termine sa vidéo en admettant qu’il aurait dû éviter de partager certains fantasmes en clavardage puisque tout écrit laisse des traces sur internet. Toutefois, il répète qu’il n’y a jamais eu de contact physique avec aucun mineur et qu’il n’a filmé qui que ce soit, et se dit même prêt à passer un test polygraphique à cet effet.