Ça fait quoi d’être champion de la Coupe Memorial ?

C’est un sentiment comme il n’en a pas des centaines dans le monde. C’est de la joie et un peu aussi le soulagement d’avoir enfin réussi, après quatre ans, à mettre la main sur la coupe. En rentrant dans la ligue, même si le plan dès que je me suis joint aux Remparts était de gagner une coupe, tu sais qu’il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus pour les gagner ces trophées-là. Je sais que c’est quelque chose qu’il y a peu de gars qui réussissent à gagner et j’en suis très fier.

Vas-tu apporter la coupe à Matane cet été ?

Je pense que je vais avoir une journée avec les deux coupes. Si j’en ai une, c’est certain que je vais les amener à Matane et que je vais faire un petit party avec mes proches. Je pourrais aussi aller faire un tour à l’aréna ou quelque chose dans le genre, il faudrait que j’en discute avec ma famille pour planifier tout ça.

Vas-tu te gâter avec un repas spécial dans la Coupe Memorial ?

Peut-être bien des crevettes, je n’ai pas encore décidé le menu !

Ça fait quoi de côtoyer le légendaire Patrick Roy ?

La première semaine que tu le côtoies, tu es impressionné parce que c’est un membre du Temple de la renommée et c’est un des meilleurs gardiens de l’histoire de la Ligue Nationale. Une fois la première semaine passée, tu te rends compte que Pat, c’est un être humain comme tout le monde. Il est comme nous autres, c’est un gars qui adore le hockey.

Avec son départ des Remparts et toutes les rumeurs qui circulent actuellement, qu’est-ce que l’avenir réserve à Patrick Roy dans le monde du hockey selon toi ?

Je vais être bien franc, j’en ai aucune idée ! C’est pas le genre d’affaire dont Pat discute ouvertement, il garde son petit côté privé, mais je sais que peu importe ce qu’il va faire plus tard, il va le faire avec passion.

Qu’est-ce que tu vas retenir de tes quatre années avec les Remparts ?

Je vais retenir pas mal d’affaires. Tout d’abord, l’organisation des Remparts, c’est une organisation de première classe. C’est aussi une organisation de gagnants. Quand Pat s’est rejoint aux Remparts, son but c’était de gagner. Il a mis en place un club pour gagner et on a gagné. Je vais retenir aussi que les Remparts, ça a été une grande famille. Je me suis fait plusieurs amitiés qui vont rester pour la vie.

Comment as-tu réagi à l’échange t’envoyant à Rimouski ?

On a tous eu nos entrevues de fin de saison avec les entraîneurs. Durant cette rencontre, Pat m’a mentionné que plusieurs clubs étaient intéressés à mes services et qu’il préfèrerait m’envoyer à Rimouski, mais que le plan initial était de me ramener à Québec comme joueur de 20 ans. Le soir, quand il m’a annoncé que j’étais échangé à l’Océanic, j’étais sous le choc parce que je m’attendais à revenir à Québec. Une fois le choc passé, j’étais très content de savoir que j’allais jouer la dernière de mes cinq années junior à Rimouski, chez nous.

Ça représente quoi pour toi de terminer ton parcours junior à une heure de route de ta ville natale ?

Depuis que je suis jeune, j’allais voir l’Océanic jouer à Rimouski. Pour moi les gars de l’Océanic, c’était pas des joueurs de la Ligue Nationale, mais c’était proche. De savoir que maintenant, c’est moi qui vais enfiler cet uniforme-là et jouer devant des jeunes de la région, ça me rend fier du parcours que j’ai eu dans le hockey et ça me rend vraiment heureux aussi.

Comment va se passer ton été ?

Après la semaine de fou que j’ai eu en revenant de Kamloops, à travers les célébrations de la coupe, l’échange et ma fin de session d’école, parce que oui, c’est très important l’école, je n’ai pas eu le temps de planifier mon été. C’est sûr à 100 % que je vais passer la majorité de mon été à m’entraîner. Pour le moment, je suis en pause que je considère bien méritée. Je vais passer quelques semaines à Matane pour profiter de ma petite famille, mais je vais aller m’entraîner à Québec avec le groupe avec lequel je travaille depuis quatre ans. Ça me permet de revenir dans mes petites affaires.

As-tu eu des discussions avec des équipes de la LNH ?

C’est surtout mon agent Olivier Fortier qui s’occupe de ça. Ça fait longtemps qu’on a une belle relation et je lui fais totalement confiance. Il a parlé avec des clubs de la Ligue Nationale et je vais peut-être participer à un camp d’entraînement à la fin de l’été.

Comment prévois-tu ta carrière de hockeyeur après ta dernière année junior avec l’Océanic ?

J’en ai aucune idée. Ce que je veux cette année, c’est continuer à me développer et à m’améliorer comme joueur et gagner des matchs de hockey avec l’Océanic. Une fois que la saison sera finie et qu’on va idéalement avoir ramené une coupe à Rimouski, c’est là qu’on va commencer à regarder les options qui s’offrent à nous.