15 juin 2023

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Partager sur les réseaux sociaux

©Photo Gracieuseté

La serre communautaire de Mont-Saint-Pierre.

Ce projet-pilote financé au coût de 800 000 $ par le ministère de l’Environnement avait pour but de développer des initiatives communautaires autour du thème de l’autonomie alimentaire. On cherchait à mettre sur pied des projets qui allaient perdurer et dans lesquels la population serait investie. À ce niveau, le LAB peut dire mission accomplie puisqu’on comptabilise 7 500 heures bénévoles qui ont été investies pour la mise en place des différentes initiatives citoyennes.

On souhait aussi que des infrastructures nourricières voient le jour dans chaque municipalité de la Haute-Gaspésie, ce qui est aussi chose faite. On peut mentionner un jardin communautaire à Cap-Chat et une bibliothèque d’outils de jardinage aux Capucins ainsi qu’un bâtiment multifonctions à Cap-Seize.

Du côté de Sainte-Anne-des-Monts, la population a opté pour un parc nourricier et pour une serre communautaire du côté de Tourelle. À La Martre, une table de poissons a été aménagée en plus d’avoir accès à la plage alors qu’à Marsoui, le parc-école nourricier a été choisi comme projet.

Plus à l’Est, un caveau communautaire a été installé à Rivière-à-Claude pendant qu’on aménageait une serre collective à Mont-Saint-Pierre. Du côté de Mont-Louis, c’est plutôt un parc nourricier qui a été favorisé ainsi qu’un service de partage et de location d’équipement lourd de jardinage à Gros-Morne. Finalement, Madeleine a décidé de réaliser au pavillon agricole au Parc Briard.

En plus de ces projets, le LAB a créé 15 fiches, huit vidéos et six balados qui recensent l’ensemble des projets réalisés afin qu’ils puissent être reproduits. Les citoyens bénévoles qui ont mis la main à la pâte racontent leurs expériences et on y apprend comment chacun des projets ont été mis sur pied.

On peut d’ailleurs visiter le www.nourrirnotremonde.com pour consulter tous ces outils de transfert conçus dans le seul but de promouvoir l’autonomie alimentaire et aider les citoyens à se nourrir tout en s’entraidant et en utilisant les ressources que la terre a à offrir.

Le bilan de ces trois années d’efforts ont culminé par une rencontre publique regroupant une soixantaine de personnes dont le député de Gaspé, Stéphane Ste-Croix, le porte-parole du directeur de la santé publique gaspésienne, des élus locaux et différents intervenants du milieu.

Pour Rosie-Roch L’Allier, qui agissait à la co-coordination du LAB, les conclusions parlent d’elles-mêmes. « Même si c’était tout un défi professionnel puisqu’il s’agissait d’un projet-pilote, nous sommes heureux du résultat puisqu’on a été au-delà de ce qui était demandé, notamment en créant un site web afin que la diffusion des connaissances acquises et transmises demeurent de façon permanente. »

Il a aussi été observé pendant le projet que les citoyens se sont approprié l’initiative qui a mené à la concrétisation des différentes infrastructures. « L’intérêt à s’impliquer dans des projets de ce type-là et à réfléchir plus largement sur la vie collective de leur communauté était remarquable. Ce qu’on souhaite maintenant, c’est de pouvoir poursuivre la mobilisation et l’accompagnement à un certain niveau pour s’assurer que le bénévolat ne s’essouffle pas », poursuit Rosie-Roch L’Allier.

Des formations ciblées dans d’autres comme MRC Rocher-Percé et Côte-de-Gaspé ont aussi été offertes pour la mise en œuvre de projets similaires; le but étant d’étendre l’intérêt pour l’autonomie alimentaire et la prise en charge collective des milieux de vie.