Logement transitoire recherché à Sainte-Anne-des-Monts

VERS L'AUTONOMIE

©Photo Dominique Fortrier - L'Avantage Gaspésien

Une chambre d'usager au GASP des Monts.

Le Groupe d’action sociale et psychiatrique (GASP) des Monts déploie un nouveau programme de logements transitoires au sein de la communauté annemontoise. Reste maintenant à trouver le logement en question.

« On pensait que le financement serait difficile à trouver, mais c’est plutôt le logement qui n’est pas évident à dénicher, lance Jacques Mimeault, directeur du GASP des Monts. Ce qu’on aimerait, c’est un 5 et ½ pour loger trois personnes en transition qui auraient déjà bénéficié de nos services. »

La mission du GASP est d’accueillir des personnes ayant des épisodes en santé mentale ou des difficultés ponctuelles, soit liées à l’itinérance ou autre problème psychosocial. Or, à travers un programme de suivi avec des intervenants et de l’hébergement pouvant aller jusqu’à trois mois, les clients du GASP sont guidés vers l’autonomie et le retour à la vie normale.

Pendant leur séjour au GASP, les clients sont suivis de près par des intervenants qui leur montrent comment tenir un budget et s’assurer d’avoir assez de ressources pour bien se nourrir. On leur rappelle également les règles à suivre lorsqu’on est en appartement, notamment sur le plan de l’entretien et le respect des autres. « Une fois le programme terminé, on pourrait proposer à ces clients d’avoir une chambre dans l’éventuel 5 et ½ dont nous serions locataire. On aurait trois chambres pour trois clients, ce qui leur offrirait une plus grande intimité. De plus, ils pourraient y séjourner pendant deux ans, à la hauteur de leurs moyens financiers », poursuit Jacques Mimeault.

Advenant qu’un locataire contreviendrait aux règles en place, il serait rencontré par un intervenant du GASP dans le but de corriger la situation. « Il y a des comportements que nous ne tolérons pas, et ce, même au centre; comme la violence. Toutefois, si un client se faisait prendre à fumer un joint par exemple, il pourrait y avoir une sensibilisation avant d’en venir aux mesures d’expulsion », poursuit le directeur du GASP.

Dans l’approche de ce dernier, le soutien et la conscientisation sont privilégiées avant la répression et les sanctions. Puisque personne n’est à l’abri d’une rechute, le but est évidemment de ne pas remettre une clientèle déjà vulnérable à la rue.

C’est donc dans un esprit de libérer davantage de chambres au GASP et de favoriser la réinsertion des usagers que ce projet baptisé « Un toit pour toi » a été lancé. Des démarches sont actuellement en cours auprès des propriétaires privés et des offices municipaux d’habitation afin de trouver un logement pour mettre ce projet de l’avant. « Nous demandons l’ouverture des propriétaires pour nous louer un logement et on s’occupe du reste », conclut Jacques Mimeault.

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