L’ancien homme d’affaires, Benoît Sinclair, a découvert le golf dans la jeune trentaine. Depuis ce jour, il n'a cessé de perfectionner son art et surtout, de l’apprécier. Membre du Revermont depuis la naissance du Club en 1969, le nonagénaire cultive toujours sa passion pour le sport. « En général, je joue une centaine de fois par année. Ça fait plusieurs fois que je parcours ce terrain, tu peux être sûr », dit-il, tout sourire. Malgré ses 94 ans, l’heureux retraité ne manque pas une occasion de se rendre sur le terrain amquien pour jouer sa ronde de neuf trous. « Je frappe encore 300 verges », lance-t-il en éclatant de rire. Évidemment, les joueurs qui atteignent une telle distance jouent, pour la plupart, dans les rangs professionnels.

« Le Club Revermont tatoué sur le cœur »

Pour le président du Club Revermont, Benoît Sinclair est un véritable modèle à tous les égards. « C’est l’un des seuls joueurs qui joue en bas de son âge. […] J’ai joué un tournoi avec Benoît l’année passée. On a pris sa balle quelques fois. Il frappe dans l’allée, c’est impressionnant », affirme Roch Paradis qui se montre très admiratif envers « le doyen ». Il n’hésite pas à parler du golfeur aguerri comme un homme d’exception. « Il est aimé de tout le monde », poursuit le président. D’ailleurs, lors de l’entretien, tous les habitués du Club se sont empressés de venir saluer le doyen dès son arrivée. Surnommé « Benoît le grand » ou « Ti-Ben » pour les intimes, Benoît Sinclair semble répandre du bonheur partout autour de lui. Parmi ses meilleures anecdotes liées au Revermont, il raconte avoir partagé une partie de golf avec le fils d’un ministre de l’époque, à sa plus grande surprise.  

Fait intéressant, en plus d’être un fidèle membre du Club de golf d’Amqui, Benoît Sinclair est parmi les instigateurs du Revermont. « Romuald Ouellet [premier président du Club] et moi avons planté les premiers piquets pour dire que le chalet allait être là », remémore le bâtisseur matapédien. « On vendait des actions à 500 $, c’était de l’argent dans ce temps-là », renchérit-il. On lui doit d’ailleurs l’appellation Revermont, puisque c’est son idée qui a été retenue, il y a près de 60 ans. Il révèle avoir proposé cette idée puisque le terrain se situe sur le « revers » d’un « mont », d’où l’appellation Revermont.

Certes, Benoît Sinclair prouve qu’il est toujours possible de maintenir une vie active en vieillissant. Il ne compte pas ralentir. Son objectif ? Jouer encore plus de parties, et peut-être même participer à quelques tournois. « C’est un sport où l’on peut se surpasser, mais ce qui est intéressant c’est aussi le côté social. On peut jouer avec tout le monde. J’ai joué avec des étrangers, on jase et c’est agréable », conclut le sympathique Matapédien.