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09 juillet 2024

Véronique Bossé - vbosse@medialo.ca

Un plan de lutte contre la pauvreté décrié par le milieu communautaire

Un plan de lutte contre la pauvreté décrié par le milieu communautaire

©Photo Archives - Médialo

Michel Dubé

La ministre responsable de l’Action communautaire et de la Solidarité sociale, Chantal Rouleau, a déposé, le 21 juin dernier, le 4e plan d’action gouvernemental en matière de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Le Collectif pour un Québec sans pauvreté estime qu’il s’agit « du plus insignifiant des quatre plans d’action » qui ont été adoptés depuis 2004 et invite la ministre à retourner faire ses devoirs.

Le Collectif dénonce entre autres le fait que le plan, qui prévoit 750 millions $ sur cinq ans, investit ainsi quatre fois moins d’argent que les 3 milliards prévus pour le 3e plan d’action.

« Ce plan est présenté une fois tous les cinq ans. Normalement il y a toujours des mesures structurantes, des mesures qui viennent améliorer le sort des citoyens. Là, il n’y a absolument rien là-dedans qui soit intéressant. Tant que le revenu des personnes ne permettra pas, minimalement, que tous les Québécois puissent combler leurs besoins essentiels, ça ne donnera pas grand-chose pour nous », indique le coordonnateur d’Action populaire Rimouski-Neigette, également délégué au Collectif pour un Québec sans pauvreté, Michel Dubé.

« Les trois premiers plans d’action gouvernementaux, même s’ils n’ont permis que de timides avancées, ont au moins assuré la mise en œuvre de certaines mesures structurantes comme le Soutien aux enfants, le Crédit d’impôt pour solidarité et le Programme de revenu de base. Pourquoi n’avons-nous même pas droit à une telle mesure dans le 4e plan de lutte contre la pauvreté? », demande le porte-parole du Collectif, Serge Petitclerc.

Considérer la pauvreté dans son ensemble

« Le plan de lutte à la pauvreté ne touche à peu près que les personnes assistées sociales qui sont sans contrainte à l'emploi, mais la pauvreté, c'est beaucoup plus large que ça. On se serait attendu à des mesures, par exemple, pour des travailleurs à faible revenu, les personnes âgées et même les enfants. Il n’y a absolument rien là-dedans pour eux », ajoute pour sa part monsieur Dubé, qui estime aussi que les 71 mesures qui composent le plan n’ont rien de concret.

Il souligne également que la plupart de ces mesures pourraient être appliquées en 2026 ou en 2028, soit après la prochaine élection.

« La première mesure est vraiment la plus insultante : introduire un supplément au revenu de travail. Présentement, une personne à l'aide sociale a le droit de gagner 200 $. Si elle gagne 300 $, sa prestation sera coupée de 100 $. Le changement annoncé est que les personnes pourront maintenant garder 10 % de plus. Ainsi, au lieu de couper de 100 $, ce sera coupé de 90 $. C’est complètement ridicule. »

Michel Dubé est aussi d’avis que la parution du plan n’a pas été davantage publicisée par la ministre en raison de son contenu. Il souligne toutefois deux points positifs du plan, comme la possibilité d’instaurer un versement individuel des prestations et le retour des Alliances pour la solidarité

« La grosse nouvelle pour notre région, c'est le retour des Alliances pour la solidarité. C'est de l'argent que le gouvernement envoie dans toutes les régions du Québec, pour qu'on puisse s'organiser pour mener des initiatives locales. La dernière mouture de l’Alliance venait de se terminer. Il n’y avait plus d’argent, mais avec ce plan, il va y avoir de l’argent à nouveau dans la région. C’est administré par le collectif régional de développement et les MRC, avec la participation des groupes communautaires. »

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