Justice
Retour10 juillet 2024
Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca
12 500 $ pour avoir détruit des nids d’hirondelles
ESPÈCES EN PÉRIL
©Photo Gracieuseté
Une entreprise d’excavation et de terrassement de Sainte-Anne-des-Monts a appris à ses dépends qu’on ne badine pas avec les espèces en péril.
Les faits reprochés aux Entreprises Énia Lafontaine de Sainte-Anne-des-Monts remontent à 2022 alors que des agents d’Environnement et Changement climatique Canada se sont rendus dans une sablière où se tenaient des travaux d’excavation.
Ce sont des agents de la Faune qui avaient avisé leurs collègues fédéraux des activités en cours. À leur arrivée, ces derniers ont constaté « qu’une colonie d’Hirondelles de rivage était menacée par des travaux d’excavation effectués au bas de leurs nids dans une sablière ». Les agents ont constaté que de la machinerie lourde enlevait de la matière au pied d’un mur de sable où nichaient les hirondelles. Sur place, les agents ont vu les parois s’écrouler, détruisant par le fait même les nids d’Hirondelles de rivage.
Lors de l’enquête, on a déterminé que les Entreprises Énia Lafontaine étaient responsables de ces travaux qui avaient endommagé les nids des hirondelles. Il s’agissait donc d’une infraction en vertu de la Loi sur les espèces en péril. Lors de leur comparution au Palais de justice de Sainte-Anne-des-Monts, l’entreprise a plaidé coupable à l’infraction et a été condamnée à payer une amende de 12 500 $
Rappelons que l’hirondelle de rivage est une espèce en péril dont la population a périclité de 98 % au cours des 40 dernières années. Il s’agit d’un oiseau-migrateur particulièrement attiré les amas de sable et de gravier. Il s’agit d’une espèce menacée qui fait l’objet d’une protection en vertu de la Loi sur les espèces en péril. Ainsi, quiconque endommage ou détruit son habitat ou s’attaque à l’espèce elle-même ou ses œufs s’expose à des sanctions pécuniaires.
Commentaires