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Retour10 juillet 2024
Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca
Grève et lock-out chez les signaleurs routiers de Béton Provincial
©Stéphane Quintin - L'Avantage Gaspésien
Béton Provincial a décrété un lock-out chez ses signaleurs routiers de Mont-Sterling, provoquant un mouvement de solidarité chez les travailleurs de Pavage des Monts qui ont déclenché une grève.
L’enjeu en est une de salaire alors que les signaleurs routiers qui gagnent moins de 19 $ de l’heure aimeraient bien toucher entre 25 $ et 30 $ de l’heure comme c’est le cas d’autres signaleurs opérant dans la région du Bas-Saint-Laurent.
Devant l’impasse des négociations, Béton Provincial a décrété un lock-out. En réponse à cette action de l’employeur, leurs collègues de Pavage des Monts ont déclenché une grève la même journée.
Le syndicat des Métallos qui représente les signaleurs routiers sous la gouverne de Béton Provincial dénonce le fait que l’entreprise utilise son propre service de signaleurs routiers, ce qui les soustrait au décret gouvernemental qui a récemment octroyé une hausse de salaire de 4 $/heure aux signaleurs routiers
Devant cet échec de négociations, les 37 travailleurs ont voté à 95 % pour un mandat de grève. Ils exigent la parité salariale avec les autres signaleurs de la région. « Le problème est que Béton Provincial embauche ses propres signaleurs et ne transigent pas avec une agence. Donc en ne louant pas ses travailleurs, ils ne sont pas soumis au décret gouvernemental, de là, la disparité salariale », explique la présidente de la section locale du syndicat des signaleurs routiers.
Pendant la grève, Béton Provincial fait appel à des briseurs de grève qui, eux, chargent le double et parfois le triple du prix en raison de multiples facteurs comme l’éloignement, l’hébergement etc. Nathalie Perron déplore cette situation qui est une claque au visage supplémentaire à ses signaleurs routiers.
En attendant, aucune nouvelle date de négociations n’est prévue entre les deux parties. Le député de Matane-Matapédia a toutefois rendu visite aux travailleurs en les encourageant à poursuivre le combat.
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