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01 août 2024

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Fin de conflit chez les signaleurs de Béton provincial

MATANE

Béton provincial Matane

©Stéphane Quintin - L'Avantage Gaspésien

Le contrat de travail comprend des hausses salariales allant de 16 % à 21 % la première année rétroactivement à avril dernier.

C’est à l’unanimité que la quarantaine de signaleurs routiers de deux divisions de Béton provincial – qui étaient en lockout pour une part et en grève pour l’autre part – a ratifié un nouveau contrat de travail mercredi.

Celui-ci comprend des hausses salariales allant de 16 % à 21 % la première année rétroactivement à avril dernier, puis de 3 % en 2025 et de 2 % en 2026. Outre les salaires, plusieurs primes ont été bonifiées et de nouvelles primes ont été créées, notamment pour le travail de nuit, celui effectué hors de la région ainsi que pour les chefs d’équipe. L’allocation pour la pension lors des affectations à l’extérieur de la région sera aussi bonifiée graduellement au cours du contrat. Une prime pour l’achat de bottes de travail a été mise sur pied.

Des améliorations ont également été apportées à la durée et à la rémunération des périodes de vacances, passant de deux à trois semaines pour les travailleurs ayant entre 3 et 10 ans d’ancienneté et de 3 à 4 semaines pour ceux ayant 10 ans et plus d’ancienneté. Des congés sociaux en cas de décès d’un proche ont été introduits, allant de 1 à 4 journées. 

« Les salariés sont très satisfaits de cette première convention, obtenue grâce à une belle mobilisation. Ils sont fiers d’avoir lutté pour améliorer significativement leurs conditions de travail. C’est un début et cela se poursuivra avec les prochaines négociations », fait valoir la présidente de la section locale 9005 représentant les travailleurs de la signalisation routière, Nathalie Perron. 

Les signaleurs routiers à l’emploi des Entreprises Mont-Sterling, à Sainte-Anne-des-Monts, avaient été mis en lockout le 3 juillet dernier, ce qui a incité leurs collègues de Pavage des Monts à Matane – qui étaient eux aussi en négociations – à déclencher une grève dans la foulée. Les deux entreprises œuvrent en Gaspésie, au Bas-Saint-Laurent et sur la Côte-Nord.


Par ailleurs, le tribunal administratif a refusé d’accorder une ordonnance provisoire pour empêcher le recours à des briseurs de grève, se rendant aux arguments patronaux à l’effet que la loi ne viserait pas des travailleurs qui exécutent leurs tâches « sur la route » plutôt qu’à l’établissement physique de l’entreprise, ce que déplore le syndicat.


« C’est complètement loufoque. Par définition, nos membres font de la signalisation routière sur des chantiers. Ils sont partout sur le territoire et ne travaillent jamais au siège social de l’employeur. Notre accréditation les protège partout où ils travaillent, il doit en être de même des lois du travail. Jamais le législateur n’a souhaité exclure ces travailleurs de l’application de la loi anti-scabs. C’est un dangereux glissement », fait valoir l’adjoint au directeur québécois des Métallos, Nicolas Lapierre.

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