28 août 2024

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

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©Photo Dominique Fortier - L'Avantage Gaspésien

Jean D'Amour

Charles Milliard, un homme de 44 ans, est l’un des candidats à la chefferie du Parti libéral du Québec. Ex-président de la Fédération des chambres de commerce du Québec, il se présente comme le candidat de l’économie. Cet aspect plait beaucoup à l’ancien ministre régional, Jean D’Amour qui a accepté de coprésider sa campagne en compagnie d’une autre ex-ministre, Lucie Charlebois.

« Le terme région a été galvaudé. Charles parle plutôt de villages et de la ruralité comme étant des richesses à développer. Je me suis entretenu avec lui lors d’un passage à Rivière-du-Loup et il n’en fallait pas plus pour me convaincre d’embarquer avec lui », lance l’ex-ministre D’Amour. Ce dernier croit que Charles Milliard a les qualités nécessaires pour diriger un caucus et débattre avec des politiciens aguerris comme François Legault, Paul Saint-Pierre-Plamondon et Gabriel Nadeau-Dubois.

Si Jean D’Amour a été moins visible au cours des dernières années, il n’a jamais cessé d’être un militant libéral. « J’ai été dans tous les corridors politiques même si je n’entends pas remettre mon nom sur un bulletin de vote. Ce que je fais actuellement avec Charles Milliard, je le fais par conviction parce que je crois qu’il peut être l’homme pour diriger le Québec qui va nulle part en ce moment. »

L’ex-ministre parle du réseau de la santé qui ne va pas mieux, selon lui, qu’à l’époque libérale. « Je regarde aussi nos enfants et nos petits-enfants qui n’ont pas d’enseignant en ce début d’année. Je trouve ça abominable. Alors, si je m’implique activement aujourd’hui, c’est pour aider le véhicule qu’est le Parti libéral à faire avancer le Québec dans la bonne direction. »

D’ailleurs ce dernier n’a pas besoin de tout ça. Il gagne bien sa vie au privé en étant copropriétaire d’une firme de communications. Il a aussi été directeur général de quelques municipalités et a développé une expertise sur le plan des encans. « Je fais aussi des chroniques dans les médias. Alors, mon rôle auprès de Charles est de militer en sa faveur, de faire de la représentation auprès des collègues. Bien que mon nouveau rôle ne soit pas encore 100 % défini, j’entends être un des militants les plus actifs de sa campagne à la chefferie », précise-t-il.

Outre Charles Milliard, d’autres noms ont aussi levé la main pour se lancer dans la course. C’est le cas de l’ex-maire de Montréal, Denis Coderre ou du fils de Jean Charest, Antoine Dionne-Charest ainsi que Frédéric Beauchemin, député actuel de Marguerite-Bourgeoys. Pour Jean D’Amour, le fait que le nom de Charles Milliard ne soit pas très connu du grand public n’est pas un handicap. « Paul Saint-Pierre Plamondon n’était pas connu non plus et aujourd’hui, il jouit d’une bonne notoriété. La course en encore longue. Et en même temps, on ne peut pas exiger du renouveau si on n’est pas prêt à avoir des nouveaux visages. »

L’ex-ministre D’Amour est donc convaincu que Charles Milliard est l’homme de la situation et il entend le soutenir jusqu’au bout. « On sent le virage et la volonté de reconstruire le parti. C’est un défi emballant et je sens que nous sommes à la bonne place. »