David Dubé : marier la passion de la photo et la technologie

©Photo Dominique Fortier - L'Avantage Gaspésien

David Dubé et la page couverture du calendrier de la Ville de Matane 2024.

Qu’est-ce qu’on fait lorsqu’on aime la photographie et la technologie? On marie les deux et on devient photographe par drone.

C’est ce qu’a fait David Dubé en créant Drone Infinity. « C’était le meilleur des deux mondes de mixer ma passion de la photo avec la technologie. Tout l’aspect traditionnel de la photographie est aussi utilisé avec un drone; qu’on pense à la capture de lumière, l’exposition, la vitesse de l’obturateur. La différence est qu’on doit piloter le drone en même temps et prendre en compte d’autres éléments de son environnement comme le vent. »

Évidemment, la photographie amène aussi son lot de défis puisque le photographe aura souvent à composer avec l’appareil photo intégré. L’objectif peut alors être plus petit et il sera plus difficile de gérer les photos dans l’obscurité. « En revanche, le drone offre des possibilités intéressantes sur les angles. Si l’on veut photographier un bâtiment, on peut se mettre à sa hauteur au lieu d’être en contre-plongée. Ça donne un point de vue complètement différent », ajoute David Dubé.

D’ailleurs certaines de ses photos par drone de la ville de Matane ont permis au photographe de faire la page couverture du calendrier 2024 en plus de faire partie de la sélection des photos de présentoir. Dans le cas de David, ses clichés se retrouvent tout juste derrière la caserne de pompiers. Ils y seront d’ailleurs pour encore plusieurs semaines.

Un autre bon coup que mentionne le photographe est une série de photos prises avec un drone dans la Réserve faunique de Matane où il a préalablement dû obtenir une autorisation pour réaliser celles-ci. « Ça offre une perspective unique qu’on ne reverra pas souvent. »

Sinon, le simple fait de pouvoir jouer avec l’altitude et les couchers de soleil pour avoir des photos uniques de la marina, du phare ou même de la route 132 est aussi un atout qu’affectionne particulièrement David Dubé lorsqu’il utilise le drone comme appareil photo. « Et après ça, il y a le traitement de la photo où je joue avec les contrastes et la saturation; on le voit, entre autres, sur certains éléments à l’intérieur du sommet du phare. »

Au final, est-ce que c’est plus agréable de prendre une photo de façon traditionnelle ou par drone? « Avec un drone, on a l’instantanéité. On regarde le paysage, on se dit que ça ferait une belle photo et on fait décoller le drone. On joue ainsi avec ce qu’on a tandis qu’avec une photo traditionnelle, on peut aller chercher plus de détails pour donner un aspect plus léché comme si on était en studio », explique David Dubé.

Finalement, la photo par drone a ouvert la porte à un tout autre marché comme on le voit dans l’immobilier ou le corporatif, notamment lorsqu’on bâtit un site internet. « Il y a plein d’autres utilisations possibles comme la construction où l’on peut évaluer, par exemple, les volumes de gravier utilisé. »

C’est donc une nouvelle corde que David Dubé a ajouté à son arc avec le pilotage de drone qu’il pratique depuis quatre ans. « J’ai développé le goût et j’ai aussi fait les cours de Transport Canada, soit la certification de base et la certification avancée. Je regarde actuellement pour la formation qui me permettra d’être évaluateur de vol. »

Voilà donc comment le diplômé en informatique a pu marier ses deux passions pour en faire un loisir et même une entreprise, tout en laissant à la population de Matane, des souvenirs indélébiles de leur ville.

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