17 septembre 2024

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

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©Photo Gracieuseté

Lorsqu’Éloi Perreault déambule dans les rues de sa municipalité avec la caméra, il ne sait jamais ce qui captera son œil. Il préfère se laisser interpeller par ce qu’il rencontre. Parfois, ce sera un moment unique, d’autres fois un bâtiment abandonné ou simplement une prise de vue intéressante d’un décor déjà connu. « Je n’hésite jamais à prendre une photo de quelque chose qui m’inspire puisqu’on ne sait jamais quand ça va disparaître. Une maison abandonnée peut très bien avoir été détruite la semaine suivante alors c’est important de la croquer pendant que c’est encore le temps. »

Le quotidien, la marque du temps, les trucs du passé font donc partie intégrante de la démarche artistique d’Éloi Perreault. « Lorsque j’ai fait mon cours en photographie, mon but n’était pas nécessairement d’en faire un métier à tout prix, mais bien de pouvoir mettre en images ce que je trouvais beau; des scènes auxquelles je voulais rendre justice de manière professionnelle. »

Vient ensuite la sélection des photos. Il faut évidemment choisir les meilleures parmi celles qui ont été croquées tout en mettant l’emphase sur celles qui inspirent le photographe et qui sauront parler aux gens. Il faut aussi prendre le temps d’analyser le médium par lequel seront diffusées les photos. « Parfois un simple moment où quelqu’un est assis sur un banc de parc peut faire une belle photo. C’était le cas d’un monsieur que j’ai photographié de dos avec un chapeau qui regardait la mer cet été. »

La passion avant l’aspect financier

Pour le jeune photographe matanais, l’idée est de garder la photographie comme une passion et un loisir. « Je pourrais gagner ma vie en effectuant des contrats de toutes sortes et j’en fais d’ailleurs quelques uns à l’occasion. Mais je ne veux pas que ça devienne ma source principale de revenus. »

Éloi explique qu’en ayant un emploi à temps plein dans un autre domaine rend sa passion pour la photo encore plus vivante. « Je garde la photo comme ce que j’avais imaginé en terminant mon secondaire; soit comme une passion que j’exerce à l’extérieur de mon emploi principal. Même chose pour le skate et la moto. »

C’est d’ailleurs avec un vieil appareil photo Minolta à film appartenant à sa mère que le petit Éloi adolescent a découvert cet univers. « À ce moment, je suis parti à l’aventure, à la recherche de ce que je trouvais beau et c’est encore ce que je fais aujourd’hui. »

Il partage ses photos avec le public via Instagram à eloi_peroxyde ou sur son site internet https://eloiperreault.wixsite.com/perreaultphoto.