La grève dans les CPE de la région?

©Photo Élise Brouillette - L'Avantage Gaspésien

Les Centres de la petite enfance situés aux quatre coins de la province pourraient déclencher la grève au cours des prochaines semaines.

Avec une convention collective échue depuis plus de trois ans, les 3 000 éducatrices en CPE pourraient déclencher la grève accompagnées par les 9 000 responsables de garderie en milieu familial qui ont voté pour un mandat de grève à la hauteur de 95 %.

La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec souhaite forcer la main au gouvernement provincial dans les négociations pour régler le dossier d’ici la fin de l’année. Les salaires ainsi que la lourdeur de la charge de travail due au nombre grandissant d’enfants avec des difficultés. Il y a également l’enjeu des congés sans solde qui est problématique puisque le gouvernement évoque la possibilité de retirer ce droit aux éducatrices.

Les moyens de pression pourraient se traduire par des heures d’ouverture retardées pendant quatre vendredis consécutifs. Ainsi, au lieu d’ouvrir à 7 h, le service ouvrirait à 7 h 30, puis 8 h 30, 10 h et midi. Afin d’éviter ces moyens de pression, une prochaine ronde de négociations se tiendra le 22 octobre prochain

Encore une fois, si le syndicat recommande à ses membres d’aller de l’avant avec leurs menaces, ce seront les parents et les enfants qui devront en payer le prix. « L’année dernière, il fallait réaménager nos horaires en fonction des chauffeurs qui étaient en grève. Là, ça sera les garderies. À la fin, c’est toujours la population qui doit s’adapter et subir les contrecoups des négociations difficiles », exprime Philippe Miron, un papa de La Matanie qui se compte chanceux d’être en télétravail.

Si la grève est déclenchée, ce sera 60 000 enfants partout en province qui seraient affectés d’un bout à l’autre de la province.

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