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22 octobre 2024

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Lori Allard Pelletier : Vivre de ses passions

Lori Allard-Pelletier

©Photo Gracieuseté

Lori Allard-Pelletier et ses oeuvres d'Irol Créations

Touche-à-tout, voilà comment on pourrait résumer très rapidement le parcours de Lori Allard Pelletier qui n’a jamais laissé l’inconnu la freiner dans ses désirs de développer ses compétences.

À la fin de l’école secondaire, Lori Allard Pelletier s’est orientée en horticulture qu’elle considérait alors comme sa passion première. « Je suis allée à Mont-Joli pour suivre une formation en aménagement paysager et horticulture ornementale. Par la suite, j’ai travaillé dans le métier pendant quinze ans. J’ai adoré ça même si c’est un peu difficile sur le corps à la longue. »

Pendant ces années, Lori a toujours eu un deuxième petit emploi autonome. D’ailleurs, son entreprise, Irol Créations existe depuis qu’elle a l’âge de 14 ans. « J’ai commencé par fabriquer des barrettes que je vendais à l’école. Ayant toujours été manuelle, c’est quelque chose que j’ai toujours aimé faire. Et bien que ne me considère pas comme une artiste, je me vois plutôt comme une artisane. Par exemple, je vais construire une robe à partir d’un morceau de tissu, mais je ne vais pas concevoir le morceau de tissu. »

Et ses créations, elles sont nombreuses. Des boucles d’oreilles en passant par les bracelets sans oublier les petits coffres, chaque pièce est unique et conçue à la main, toujours dans le style un peu mystique et gothique de sa créatrice. « Je veux toujours en apprendre davantage. Ç’a commencé avec la couture et les bijoux. Puis j’ai appris à maîtriser la résine epoxy. Plus récemment, je me suis mis à la céramique. L’objectif est de pouvoir créer mon produit de A à Z. »

Elle prend l’exemple d’une bougie où elle aura fait couler sa propre cire et l’aura teintée et formée. « Si je peux, en plus, avoir créé moi-même le récipient, je serai heureuse », ajoute l’artisane. Mais les talents de Lori ne s’arrêtent pas là. Viennent ensuite tous les autres aptitudes manuelles qu’elle a acquises au fil des années. « J’ai suivi un cours de menuiserie pour le plaisir. Je suis donc capable de faire un peu de tout comme menus travaux autour de la maison. Je ne me considère pas une grande spécialiste dans un domaine précis, mais je suis capable de faire pas mal n’importe quoi. »

Perçage et manucure

En résumé, tout a commencé par une entreprise d’aménagement paysager à Amqui, puis une serre à Lac-au-Saumon et finalement à la Ville de Matane. En parallèle, Lori a tenu Irol Créations à bout de bras. De plus, elle a été pompière à temps partiel en même temps qu’elle oeuvrait en horticulture pour la Ville.

Pour ce qui est de sa passion pour le perçage, il faut remonter à un emploi alors qu’elle était plus jeune. « C’était dans une entreprise de piercing et de tatouage à Causapscal que j’ai eu la piqûre pour cette forme d’art. J’étais là comme apprenti pendant quatre ans. »

Finalement, il y a trois ans, l’opportunité de travailler côte-à-côte avec son amie Zoé dans son entreprise s’est présentée puisqu’elle était à la recherche d’une perceuse. « Après réflexion, j’ai été me perfectionner et j’ai accepté de m’installer dans son salon de la rue d’Amours. On avait donc le tatouage et le perçage sous le même toit. On a ensuite ajouté la petite boutique avec mes créations. »

Après une série d’événements donc un accident qui a forcé Lori à être au repos un certain temps, son amie et collègue en sont venus à un commun accord. « Nous avions déjà notre clientèle établie, donc je suis partie de mon côté et j’ai ouvert ma propre entreprise sur la rue Saint-Jérôme dans les anciens locaux de Chic-Chocs Glaciers. »

Maintenant installe, Lori compte ajouter de nouveaux services dont elle complète actuellement la formation. Il y aura aussi des services de manucure et plus du perçage et des créations sur mesure. « Je suis chanceuse parce que mes passions me permettent toutes de gagner ma vie. »

Lori Allard Pelletier explique son désir d’avoir son propre commerce en philosophant sur le fait que la vie passe rapidement « et j’ai de moins en moins envie de travailler pour quelqu’un d’autre. Je veux faire les choses pour moi-même si ça implique beaucoup de travail. Mais la beauté de tout ça est qu’on n’a pas l’impression de travailler lorsqu’on aime ce qu’on fait. »

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