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30 octobre 2024

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Antoine Hamilton : la petite histoire de l’homme-orchestre

Antoine Hamilton

©Photo Médialo - Dominique Fortier

Antoine Hamilton entrevoit l'année 2025 avec beaucoup d'enthousiasme.

Brasseur, musicien, échassier, improvisateur… Voilà que quelques talents que possède le talentueux artiste matanais Antoine Hamilton.

Âgé d’à peine 31 ans, Antoine Hamilton est ce type de personnage qui apprend rapidement et qui possède des aptitudes créatives innées dans une multitude de domaines. Principalement autodidacte, le petit Antoine a grandi dans une famille où l’art a toujours été valorisé avec un papa directeur d’une chorale et une maman spécialiste en arts visuels et en couture. « Je n’ai jamais eu aucun jugement de la part de mes parents lorsque voulais passer une soirée à jouer de la guitare, à me faire teindre les cheveux pour jouer un personnage ou à me déguiser en farfadet pour aller à l’école le jour de la Saint-Patrick. »

C’est toutefois sur le tard qu’Antoine s’est sérieusement intéressé à la guitare à la fin du secondaire même s’il possédait déjà une certaine facilité pour apprendre des instruments comme le piano ou le saxophone. « Le vrai plaisir est arrivé avec la guitare. Ç’a créé une roue qui n’a jamais arrêté. Je me suis mis à écrire des chansons et monter des groupes. »

Outre la guitare, le piano et le saxophone, petit Antoine devenu grand est maintenant capable de jouer de la basse, de la batterie, de l’harmonica, de la mandoline et du banjo en plus de la voix. « Je me débrouille aussi avec d’autres instruments comme la trompette sans être un expert. J’ai un penchant pour le rock et le blues, même si je peux embarquer dans un jam de jazz ou d’un autre style de musique », ajoute-t-il. D’ailleurs, on ne l’appelle pas l’homme-orchestre pour rien puisqu’il peut facilement jumeler plusieurs instruments dont l’harmonica, la batterie, la voix et la basse en même temps.

Outre la musique, Antoine profite aussi de ses petits moments de solitude pour dessiner au fusain en écoutant The Strokes ou les Black Keys. Il a aussi été improvisateur au sein de la Ligue d’improvisation de Matane. On a même pu le voir en tant qu’échassier lors de la soirée d’Halloween au Parc des Îles.

De Matane en Europe

Étant auteur-compositeur-interprète, Antoine Hamilton a écrit une vingtaine de chansons qui lui ont permis de remporter un prestigieux concours lors du Festival de blues de Montréal à la suite duquel il a pu se produire sur scène de l’autre côté de l’océan. « Je crois que les gens ont bien apprécié et la réponse des Français avait été très chaleureuse. »

Tout souriait au jeune homme jusqu’à ce que la pandémie ralentisse les ardeurs de la planète dont ceux d’Antoine qui s’est alors plongé dans son emploi de brasseur à la microbrasserie La Fabrique à temps plein. Parrainé par le propriétaire, Jean-Pierre Boutin, Antoine a développé ses aptitudes au point où il créé ses propres saveurs de bières. À ces fonctions s’ajoute aussi celui de responsable culturel. « Je prévois d’ailleurs m’y remettre davantage en 2025 puisque La Fabrique est un endroit tout désigné pour accueillir des talents artistiques. C’était fort agréable de souligner l’anniversaire de l’endroit il y a quelques années en fermant la rue pour en faire un gros party avec barbecue et jeux gonflables. Organiser des événements et rendre la ville vivante fait également partie des choses que j’aime faire. Éventuellement, j’aimerais produire des événements de grande envergure. »

D’ailleurs, il entrevoit 2025 comme une belle année pour la création alors qu’il mène différents projets de l’avant divers groupes. Il sera en spectacle à la Mansarde à la fin du mois. Ce sera le premier depuis un bon moment, mais assurément pas le dernier.

Chose certaine, il entend poursuivre son apprentissage des différentes formes d’art, d’en produire davantage et d’en faire profiter les gens d’ici puisqu’il se sent bien à la maison et il veut contribuer à rendre sa ville encore plus attrayante et dynamique. « Matane c’est chez nous et je suis bien ici », conclut-il.

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