30 octobre 2024

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

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©Photo Médialo - Dominique Fortier - L'Avantage Gaspésien

Caroline Doucet et Marisol Rodriguez du SANAM.

D’un côté, Marisol s’occupe surtout des travailleurs temporaires qui ont un visa de travail fermé de moins d’un an alors que Caroline accompagne davantage les nouveaux arrivants qui cherchent à s’établir en Matanie.

La liste des choses que Caroline et Marisol peuvent s’occuper lorsqu’elles accompagnent un nouvel arrivant est longue et surtout variée. « Par exemple, je rencontre les personnes immigrantes et je dois voir avec eux quels sont leurs besoins, entre autres, sur le plan administratif comme l’obtention d’un numéro d’assurance sociale, une carte d’assurance-maladie ou même l’ouverture d’un compte bancaire, explique Caroline Doucet. Je regarde ensuite avec eux quels sont leurs intérêts pour les orienter vers les ressources appropriées. Ça va autant pour l’inscription à des activités sportives que pour les démarches à faire pour l’obtention d’un permis de conduire. »

Du côté de Marisol, son rôle est différent puisqu’elle accompagne des travailleurs temporaires. « Les gens arrivent en région se sentent souvent très isolés puisqu’il y a la barrière de la langue et la culture qui est très différente. Ce sont aussi souvent des travailleurs de ferme ou dans les champs dont l’un des seuls contacts est avec l’employeur. Je peux alors servir de courroie de transmission entre les deux. »

Il y a aussi tout l’aspect éducatif où l’on souhaite que les travailleurs comprennent le système canadien. Par exemple, Marisol pourrait avoir à expliquer les déductions sur un chèque de paie, tout ce qui touche aux normes du travail ou simplement leurs droits en tant que travailleur. « Parfois, ils peuvent ignorer ou être gênés de demander un congé de maladie. On a déjà vu des employés qui vont cacher un accident de travail de peur d’être renvoyé. C’est alors notre rôle de leur expliquer qu’ils ont des droits en vertu de la CNESST et qu’ils doivent en parler à leur employeur », ajoute Marisol.

Cette dernière, par sa maîtrise de la langue espagnole, peut aussi accompagner les travailleurs dans certains cas urgents, comme un transport à l’hôpital pour s’assurer que la langue ne soit pas un obstacle. « Ce sont des cas où c’est essentiel que tout soit compris rapidement », précise-t-elle.

Des alliées des personnes immigrantes

Avec leurs collègues, Marisol et Caroline ont accompagné 115 personnes, passant des étudiants internationaux et demandeurs d’asile. « Nous sommes là à toutes les étapes de leur vie. On va nous poser de multiples questions sur l’accès aux garderies, sur les démarches à faire pour faire venir leur famille au pays. »

Si les deux intervenantes ont débarqué à Matane pour des raisons personnelles, elles ont rapidement découvert le SANAM qui les a guidées vers des activités de socialisation et éventuellement vers un emploi. Caroline et Marisol occupent leurs postes depuis respectivement trois et deux ans au sein de l’organisme. Elles sont, avec toute l’équipe du SANAM, les visages accueillants de La Matanie.