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Retour19 novembre 2024
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Des élus inquiets des impacts sur leurs territoires
©Table régionale des élu·es municipaux du Bas-Saint-Laurent
Les membres de la Table régionale des élus municipaux (TREMBSL), qui étaient réunis à Rimouski le 1er novembre dernier, ont partagé leurs inquiétudes quant à de récentes décisions gouvernementales qui leur apparaissent peu sensibles aux réalités régionales.
Il est notamment question des compressions budgétaires prévues au Centre Intégré de santé et des services sociaux du Bas-Saint-Laurent (CISSS-BSL), qui seront effectuées en réponse à la demande gouvernementale de rétablir l’équilibre budgétaire dans les établissements de santé d’ici la fin de la présente année financière.
« Nous sommes inquiets des conséquences de cette décision sur l’équité d’accès aux soins de santé sur notre territoire, particulièrement pour les communautés plus éloignées et des populations vulnérables, alors que certains de nos milieux subissent déjà des réductions de services et des pénuries de personnel. Le gouvernement demande au CISSS-BSL d'éviter l'impact à la population, c’est très difficile à croire! Des suppressions de postes en santé, même si elles ciblent le secteur administratif, finissent toujours par affecter les services directs à la population », déclare le préfet de la MRC de La Mitis, également président de la TREMBSL, Bruno Paradis.
Des obstacles à l’intégration
De plus, les décisions gouvernementales de mettre en pause deux programmes d’accès des immigrants temporaires à la résidence permanente préoccupent également les élus municipaux puisqu’elles risquent de faire obstacle à l’intégration de personnes déjà établies dans la région.
« La régionalisation de l’immigration est un défi véritable, mais elle demeure nécessaire pour soutenir la vitalité de nos communautés! Pour cela, il ne suffit pas d’attirer de nouvelles populations, mais de soutenir aussi leur intégration permanente dans nos milieux. Le gouvernement se trompe de cible en agissant ainsi. Ces programmes représentent des leviers importants en région, car ils soutiennent l’intégration et la rétention de personnes qui ont déjà des liens significatifs avec nos milieux, dont les étudiants internationaux et les travailleurs étrangers », explique pour sa part le maire de Rivière-du-Loup, membre de la TREMBSL, Mario Bastille.
Finalement, la mise en place d’un nouveau cadre normatif, qui entrera en vigueur cette année, vient prohiber l’implantation de nouveaux usages sensibles (habitations, écoles, résidences, etc.) à l’intérieur d’une distance minimale de 1 000 mètres d’une gare de triage et à 300 mètres d’une voie ferrée. Le cadre impose également des critères de performance sonore et des mesures de protection des bâtiments qui seront implantés à l’intérieur de ces périmètres. Il s’agit d’une norme que la TREMBSL considère comme étant incohérente pour les objectifs de densification et de consolidation des centres-villes de la région.
« Il est nécessaire d’établir un cadre adapté au comportement réel des trains sur nos territoires. Il existe d’autres modèles normatifs intégrant des facteurs d’achalandage et de vitesse qui pourraient nous inspirer, comme c’est le cas actuellement pour le transport routier au Québec », explique le maire de Trois-Pistoles et vice-président de la TREMBSL, Philippe Guilbert.
Les élus rapportent avoir de la difficulté à s’expliquer l’urgence du gouvernement face à cette mesure.
« Cette norme n’est pas ciblée sur la sécurité des personnes vivant à proximité des chemins de fer, mais plutôt sur la réduction des nuisances sonores. Alors, pourquoi ne pas prendre le temps de consulter nos municipalités pour développer une norme adaptée? », demande Sylvie Blanchette, mairesse d’Amqui et membre de l’exécutif de la TREMBSL.
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