Actualités
Retour19 novembre 2024
Véronique Bossé - vbosse@medialo.ca
La taxe sur les carburants pour permettre le transport collectif
©Photo Adobe Stock
Le président de la Commission de l’aménagement et des transports (CAT) de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), Normand Dyotte, était récemment à Rimouski pour soutenir les élues et élus municipaux de la région dans le dossier du transport collectif.
À la suite du refus du gouvernement du Québec de permettre la majoration de la taxe sur les carburants pour permettre le développement du transport collectif sur le territoire des sept MRC concernées, l’UMQ partage la déception des élues et élus municipaux du Bas-Saint-Laurent. Elle estime qu’il s’agit d’une décision inéquitable envers le Bas-Saint-Laurent puisque les régions de la Gaspésie-îles-de-la-Madeleine et du Grand Montréal ont accès à cette source de financement.
« Le développement économique et la vitalité de nos territoires passent par une interconnexion forte à l’intérieur de notre région. La majoration de la taxe sur les carburants est l’option de financement la plus équitable pour notre population parce qu’elle fait participer les touristes et les entreprises. Pour atteindre les objectifs de la Politique de mobilité durable – 2030 du gouvernement du Québec et susciter l’adhésion de la population, il faut que chaque milieu soit en mesure de choisir ce qui convient le mieux à sa réalité », mentionne le président de la Table régionale des élues et élus municipaux du Bas-Saint-Laurent (TREMBSL), préfet de la MRC de La Mitis et maire de Price, Bruno Paradis.
« La décision du gouvernement du Québec est déraisonnable et représente une iniquité entre les régions du Québec. Nous nous trouvons aujourd’hui dans une région qui s’organise, qui construit un consensus sur la manière de financer son transport collectif et le développement économique qui en découle et le gouvernement du Québec rejette ce consensus. L’autonomie municipale est essentielle pour diversifier les sources de financement du transport collectif et assurer un développement économique. Les communautés rurales doivent pouvoir s’insérer dans la course de la mobilité durable sans outrepasser leur capacité financière », précise le président de la CAT et maire de Candiac, Normand Dyotte.
Rappelons qu’en octobre les élus municipaux du Bas-Saint-Laurent avaient fait parvenir au premier ministre, François Legault, une lettre lui expliquant pourquoi l’orientation donnée par le ministre des Finances, Éric Girard, sur la demande de majoration de la taxe sur les carburants pour financer le développement des services de transport collectif au Bas-Saint-Laurent méritait d’être revue. Cette lettre avait été envoyée dans l’attente de la confirmation d’une rencontre avec le premier ministre, découlant de l’engagement pris par la ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent, Maïté Blanchette-Vézina.
« Nous avons un sondage où 60 % des gens disent vouloir la taxation. C’est rare que les gens disent vouloir être taxés, mais ils veulent avoir la taxation sur l’essence et ils ne veulent rien savoir de la taxe sur l’immatriculation des véhicules (TIV) parce qu’ils paieraient trois fois le coût de la taxation. C’est clair que pour nous, ce n’est pas acceptable. Le premier ministre a pris un engagement de ne pas hausser le fardeau fiscal des Québécois. Ça doit aussi s’appliquer aux Bas-Laurentiens et il faut qu’il nous donne le pouvoir d’aller chercher la taxation sur l’essence », rapportait au début du mois de novembre le maire de Saint-Cyprien, préfet de la MRC de Rivière-du-Loup et membre de l'exécutif de la TREMBSL, Michel Lagacé.
Monsieur Lagacé est catégorique : une rencontre, avec les parties prenantes de ce dossier, est nécessaire.
Pour lire davantage d’articles, vous pouvez désormais nous suivre sur Twitter et sur LinkedIn!
Commentaires