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Retour10 décembre 2024
Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca
Les politiques d’immigration inquiètent le Cégep de Matane
©Stéphane Quintin - L'Avantage Gaspésien
Le sujet de la réduction des seuils d’immigration au Québec est au cœur de bien des débats et les enjeux sont grands, notamment pour les établissements d’enseignement qui recrutent à l’international, comme le Cégep de Matane.
Avec plus du tiers de la population étudiante provenant de l’étranger, le Cégep de Matane est très sensible aux politiques d’immigration mises de l’avant. Pour le nouveau directeur général du Cégep, Martin Demers, il s’agit effectivement d’une préoccupation. « On espère que le gouvernement va prendre les bonnes décisions et va continuer de valoriser l’apport des étudiants internationaux dans les cégeps. On aimerait que la situation revienne à la normale. »
Selon Martin Demers, l’arrivée d’étudiants internationaux permet, non seulement, d’enrichir la communauté, mais également de combler des manques dans certains domaines d’emploi. Actuellement, le problème n’est pas sur le plan des efforts du Cégep de Matane pour recruter à l’international, mais surtout du côté des étudiants qui se questionnent à savoir si c’est une bonne idée d’immigrer au Québec. « Lorsque les règles ne sont pas claires, les étudiants y réfléchissent davantage avant de prendre leur décision. »
Le Cégep de Matane doit poursuivre ses efforts de recrutement, non seulement sur le plan international, mais aussi localement. « Nos équipes de recrutement sont toujours en questionnement à savoir où l’on doit agir. On doit intéresser les jeunes d’ici aux études supérieures à Matane et on approche aussi les étudiants de l’extérieur de la région à venir suivre des formations moins répandues dans le réseau collégial comme Animation 3D, photographie ou multimédia. Nous travaillons aussi à relancer des programmes comme urbanisme et techniques administratives et gestion », ajoute Martin Demers.
En conclusion, on a posé la question directement à savoir si le Cégep de Matane peut survivre même sans étudiants internationaux. « Oui, on peut survivre, mais ça serait triste de se priver de cette clientèle qui apporte beaucoup à notre communauté. Ils s’intègrent bien à notre milieu et plusieurs décident de s’installer ici de manière permanente. Ils s’impliquent à l’école, mais aussi socialement. Ils nous aident aussi à maintenir certains cours en vie qui ne sont pas entièrement comblés par les étudiants locaux. »
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