Actualités
Retour06 janvier 2025
Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca
Manque criant d’infirmières pour maintenir l’obstétrique à Sainte-Anne-des-Monts
RÉSEAU LOCAL DE SANTÉ
©Photo Dominique Fortier - L'Avantage Gaspésien
L'hôpital de Sainte-Anne-des-Monts.
Selon le CISSS-Gaspésie, il y aurait cinq postes vacants sur six au sein de l’équipe d’infirmières spécialisées en obstétrique.
Pour avoir un service complet, deux infirmières doivent être disponibles pour prendre en charge les besoins de la mère et de l’enfant. « C’est la base pour maintenir un service. Actuellement, nous avons aucune infirmière disponible. Jusqu’à tout récemment, nous avions trois infirmières qui provenaient d’agences qui tenaient le service à bout de bras, mais celles-ci ont quitté », indique Maxime Bernatchez, directeur des soins infirmiers au CISSS-Gaspésie.
Questionné à savoir pour quelles raisons les infirmières étaient parties, on répond qu’il est question de congés souhaités et de contrats obtenus dans un autre établissement de santé. « Nous faisons des demandes aux agences pour avoir de la main-d’œuvre, mais on manque de ressources partout. Ça n’a rien à voir avec le contexte financier. Je peux rassurer la population à l’effet qu’il ne s’agit pas d’un exercice de rigueur budgétaire. »
Quoiqu’il en soit, la situation reste la même, ce qui force le CISSS à établir un plan de contingence. « Il faut faire la différence entre rupture et découverture. Dans le premier cas, c’est que nous n’avons aucune ressource sur le terrain alors qu’une découverture implique que nous avons une infirmière sur place qui peut prendre en charge les femmes enceintes pour évaluer sa situation. Elle peut alors assurer un accompagnement pour le transfert vers un autre hôpital », ajoute Maxime Bernatchez.
Le CISSS-Gaspésie ajoute que toutes les mamans ayant au moins 36 semaines de grossesse de complétées sont contactées pour leur soumettre l’état de situation et les inviter à se rendre à Matane ou un autre établissement s’il y a également rupture de services au centre hospitalier matanais.
Pourquoi pas embaucher local?
Maxime Bernatchez rappelle que la profession infirmière est très vaste et que celles-ci ont l’embarras du choix pour se spécialiser dans un domaine ou un autre. « Actuellement, nous avons quinze postes d’infirmière qui sont ouverts pour travailler autant à l’hôpital qu’au CHSLD de Cap-Chat. Le problème n’est donc pas de les intéresser à l’obstétrique, mais tout d’abord d’en recruter. »
Alors, maintenant on fait quoi? Devant cette pénurie de main-d’œuvre généralisée, toutes les pistes de solutions sont les bienvenues. « On souhaite d’ailleurs impliquer tout le monde dans notre chantier obstétrique pour trouver des solutions pérennes qui répondent aux besoins de chacun des milieux. Il faut réfléchir différemment à notre offre services en collaboration avec nos équipes médicales. On veut que tout le monde participe à cette réflexion, que ce soit les sage-femmes, les mamans et même les élus. »
Commentaires