Joël Charest, un passage marquant dans l’univers du journalisme

20e ANNIVERSAIRE

©Photo Dominique Fortier - L'Avantage Gaspésien

Joël Charest, le journaliste d'enquête qui était toujours premier sur la nouvelle.

Politique, direction générale d’une municipalité, papa ou journaliste; rien n’arrête Joël Charest, visage emblématique du journal L’Avantage gaspésien a qui su laisser sa marque dans le milieu.

La curiosité naturelle de Joël est ce qui l’a poussé vers le journalisme. Alors qu’il était au secondaire, Joël avait déjà un segment d’une trentaine de minutes à la radio scolaire où il parlait de politique et d’affaires publiques. « J’essayais de vulgariser l’actualité et expliquer aux jeunes ce qui s’en venait et comment ça pouvait nous impacter. Je crois que c’est à ce moment-là que j’ai eu la piqûre du journalisme. »

Par la suite, il a couvert les sports pour la télévision communautaire de La Mitis et a aussi travaillé à CKMN et CFYX. C’est d’ailleurs à cette époque qu’il a connu l’équipe du journal L’Avantage de Rimouski et qu’il a été recruté pour œuvrer auprès de monuments comme René Alary et Réal-Jean Couture. S’en est suivi un interlude politique où le jeune Joël s’est présenté aux élections pour le NPD dans ce qui allait être la plus longue campagne jamais vécue, soit 78 jours. À la suite de cette amère défaite, le jeune homme est retourné chez lui pour mettre à jour son CV en attendant que le téléphone sonne. « C’est finalement Thérèse Martin qui m’a appelé pour me parler d’un poste à L’Avantage gaspésien de Matane. J’ai sauté sur l’opportunité et c’est comme ça que l’aventure a commencé. »

Joël est particulièrement fier d’avoir fait avancer plusieurs dossiers malgré le fait qu’il devait maintenant couvrir d’ex-adversaires politiques. « C’était particulier au début et il y avait une certaine méfiance envers moi, mais rapidement ils ont passé par-dessus ça et nous avons bien collaboré par la suite. Je me rappelle notamment d’avoir fait dire à Philippe couillard en entrevue qu’il allait soutenir le FIDEL Matanie. Les députés locaux ont utilisé cette entrevue pour forcer le Premier ministre à se commettre. Il y avait aussi l’adrénaline qui embarquait, spécialement lorsqu’on couvrait de faits divers. Je me rappelle m’être caché dans des buissons un vendredi soir pour suivre le déroulement d’une prise d’otages en espérant ne pas recevoir de balle perdue. »

Le jeune journaliste curieux et motivé a aussi suivi plusieurs grands dossiers comme ceux du port de Matane, de l’église Saint-Jérôme et de la sécurité incendie en dénichant des informations que d’autres médias n’avaient pas. Son professionnalisme, son éthique et son charisme naturel inspiraient les confidences et ce dernier n’était jamais satisfait tant qu’il n’avait pas été au fond des choses.

Joël n’a que de bons souvenirs de son passage à L’Avantage gaspésien. « On avait une très grande liberté et on touchait à tout. Je me rappelle qu’au départ, j’étais le seul journaliste à me présenter aux conseils municipaux. C’était une mine d’or d’informations. C’était aussi une belle époque parce que nous étions deux au journal, donc on pouvait prendre le temps d’aller au fond des choses et de travailler en collaboration sur des sujets chauds. »

Pour Joël Charest, son passage à L’Avantage gaspésien a été marquant, autant pour le sentiment de faire partie d’une équipe que celui du devoir accompli en informant les gens de ce qui se passe chez eux. « Le journal, c’est le perron de l’église, c’est l’écho de ses citoyens et il a toujours sa place aujourd’hui. Je ne garde que de bons souvenirs de cette époque de ma vie. »

Commentaires