Culture
Retour29 janvier 2025
Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca
Les Piles-Poils en nomination aux Olivier
SCRAM 2023
©Photo Capture d'écran
Simon Portelance sous les traits du magnat de la presse, Pierre-Karl Péladeau.
Les frangins cap-chatiens, Mathieu et Simon Portelance ainsi que la fierté de Coaticook, David Morin du groupe Les Piles-Poils sont en lice pour recevoir un Olivier dans la catégorie « texte de l’année : capsule ou sketch web humoristique ».
Le trio humoristique ainsi que leurs acolytes, Victor Bond, Julie Fortin et Guy A St-Cyr ont eu le bonheur d’apprendre que le sketch « La grande liquidation des médias » présenté dans la cuvée 2023 de leur spécial de fin d’année SCRAM était en lice pour recevoir une statuette. Ils affrontent de solides adversaires en Arnaud Soly, Mégan Brouillard, Val Belzil et Rolly Assal. « Ce n’était pas la première qu’on soumettait un de nos sketchs, mais c’est la première fois que nous franchissons l’étape de sélection et qu’on se retrouve en nomination. C’est drôle parce que cette fois-ci, nous avons soumis le texte le plus baveux et farfelu que nous avions écrit, soit La grande liquidation des médias où nous caricaturons Pierre-Karl Péladeau », explique Simon Portelance.
À leur grande surprise, le texte a été retenu parmi les finalistes. « Pour nous, une nomination est déjà une victoire en soi même si nous n’avons pas de grands espoirs de l’emporter. Peu importe qu’on gagne ou pas, nous sommes contents parce que les autres finalistes sont des gens que nous apprécions beaucoup et qui ont énormément de talent », poursuit le comique de Cap-Chat.
Petit train va loin
Après avoir roulé leur bosse pendant plusieurs années, la reconnaissance arrive enfin à un autre niveau, ce qui réjouit au plus haut point les membres du groupe. « On veut toujours aller plus loin, sans avoir nécessairement un objectif ultime en tête. On veut plus de moyens financiers, mieux s’entourer et être capable d’agrandir l’équipe. Puisque nous poussons toujours plus loin, la charge de travail augmente constamment et ça devient de plus en plus difficile de tout faire à trois », confie Simon.
Pour ce dernier, plus de moyens et plus de soutien ne doit pas teinter la façon dont le groupe fait de l’humour. « On veut que les gens qui nous suivaient à l’époque aient toujours autant de plaisir à regarder nos sketchs. On veut continuer d’avoir la liberté d’agir, mais le soutien d’un diffuseur nous aiderait grandement. On lance donc des perches pour trouver des partenaires qui croient en nous. »
Et que réserve l’avenir? Pour Simon Portelance, toutes les options sont ouvertes. « C’est certain que si on nous approche pour un projet d’envergure, on va le considérer sérieusement tant qu’on conserve une certaine liberté de création. Est-ce que ça pourrait être à la télé? Peut être, mais ce n’est pas un objectif ultime en soi. Notre public est déjà habitué sur le web. Par contre, de pouvoir payer nos techniciens et nos collaborateurs et même retirer un petit cachet serait déjà une grande avancée pour nous puisqu’actuellement, on retire 0 $. Nous sommes patients et ça prendra le temps que ça prendra, mais idéalement, nous aimerions avoir plus de soutien pour que tout le monde y trouve son compte », rajoute l’humoriste.
Le Gala des Olivier se tiendra le 23 mars prochain. La bande des Piles-Poils et leurs acolytes participeront à la cérémonie hors d’ondes au cours de laquelle les gagnants de leur catégorie seront dévoilés. « On a quand même écrit un petit mot; on ne sait jamais… », conclut Simon.
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