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13 mars 2025

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

La savoureuse aventure d’un néo-Matanais dans le monde culinaire

Valentin Vercasson

©Photo Gracieuseté

Valentin Vercasson lors de son passage à l'émission Objectif Top Chef.

Débarqué à Matane il y a un peu plus d’un an, Valentin Vercasson possède un bagage d’expérience insoupçonné dans le merveilleux monde de la gastronomie.

Le jeune homme aujourd’hui âgé de 21 ans s’est plongé dans les marmites et les casseroles alors qu’il n’avait à peine cinq ans. Toutes les fins de semaines, il se rendait chez son grand-père où il avait l’occasion de l’accompagner dans la création de gâteaux ainsi que pour apprêter des charcuteries. Très rapidement, Valentin s’est découvert une passion pour la cuisine et la restauration.

D’ailleurs, l’art de la table a toujours fait partie de sa famille puisque son père a ouvert son propre restaurant, L’Entre-Temps Fab, alors que le petit Valentin n’était âgé que de 12 ans. « Ayant grandi à Lyon, capitale de la gastronomie, ça m’a permis de découvrir de nombreux plats comme les quenelles qui n’existent pratiquement pas au Québec. Nous avons aussi beaucoup de charcuterie comme la Rosette de Lyon, les saucissons et les cretons. J’ai aussi travaillé avec mon père dans son restaurant. »

Mais c’est à 15 ans que Valentin s’est dirigé de manière plus sérieuse vers sa passion en complétant un Certificat d’aptitudes professionnelles en cuisine avec brio. Ça lui a permis de travailler dans de grands restaurants. « J’ai aussi eu la chance de bosser sous Paul Bocuse pendant deux semaines. Même si j’ai adoré cette expérience, ça demandait énormément de rigueur et de dextérité. »

Il s’est ensuite lancé dans l’obtention d’un brevet professionnel en Art de la table où il était appelé à concevoir de jolies assiettes en plus d’apprendre à gérer une équipe en cuisine et toute l’administration bureaucratique qui l’accompagne. « Malheureusement, je ne l’ai pas obtenu, mais un chef avec qui je travaillais m’a proposé de poser ma candidature pour la téléréalité culinaire, Top Chef, qui en était à sa 9e saison. Je ne croyais pas avoir les compétences pour le faire, mais je me suis laissé tenter quand même. »

Le début d’une nouvelle aventure

Valentin contacte donc la production de l’émission où il explique ses motivations et son parcours jusqu’à présent. C’est alors que le jeune homme réalise que cette expérience pourrait être fort stimulante et enrichissante. « J’attends alors la réponse qui devait venir à l’intérieur de deux semaines. Finalement, je reçois l’appel et la productrice m’annonce que je n’ai pas été sélectionné…. Avant de me dire que c’était une blague. »

L’aventure était donc officiellement lancée. La première épreuve était de créer un dessert signature. Valentin décide alors de marier deux de ses passions, soit les desserts et le skateboard en créant le street-cake, soit un gâteau composé d’un crémeux au citron vert, d’une mousse à la fraise, d’une tuile de basilic et de citron vert, agrémenté de fraises et de framboises. Pour présenter son plat, le jeune chef avait décidé de se rendre au skatepark de son quartier où il avait monté une petite table en toute simplicité. « C’était une table de camping avec une nappe et de simples verres. Alors que l’équipe de tournage était présente, j’attendais la venue des chefs Yoann Conte et Juan Arbelaez. Leur premier commentaire à leur arrivée était sur la piètre qualité de ma table. »

Se sentant tout petit derrière son tablier, Valentin était alors convaincu que c’en était fait. Les chefs ont quand même pris le temps de discuter avec lui de son parcours professionnel… sur une rampe de skateboard qui, selon eux, était visuellement plus beau pour la caméra. Et vient le temps de présenter son dessert. C’est là que les choses ont pris un autre tournant. « Ils regardent mon plat et c’est le clash. Un des chefs n’apprécie pas alors que l’autre le contredit en disant que c’était très bien. Puis ils goûtent. »

Son cœur fera à nouveau quelques tours dans sa poitrine alors qu’on remarque qu’il a utilisé du colorant alimentaire, ce qui n’est pas nécessairement bien vu. Malgré tout, il s’en sort avec un score de 3 étoiles sur 5 de la part du premier chef et 4 étoiles sur 5 pour l’autre, lui permettant du coup de se qualifier pour la prochaine ronde qui n’allait pas être de tout repos puisque son adversaire possédait beaucoup plus d’expérience que lui. « J’avais alors proposé des cannellonis avec une sauce aux asperges, piments et harissa pour obtenir la couleur orangée ainsi que des poivrons et une farce aux escargots. Je devais présenter, à l’aveugle, mon plat devant le chef Philippe Etchebest. J’ai quand même eu de bons commentaires. »

Malheureusement, ce n’était pas suffisant pour passer à la ronde suivante. C’est donc avec des sentiments tiraillés de déception et de fierté à la fois que le jeune chef Vercasson s’est incliné, ayant tout de même la satisfaction de s’être rendu en quart de finale d’une des plus prestigieuses émissions culinaires de France.

Peu de temps après, Valentin a pris l’avion vers Matane où il a travaillé dans les cuisines du Riôtel. « Aujourd’hui, j’ai toujours la passion pour la bouffe, mais c’est un métier très compliqué. J’exploite donc mes options pour la suite à savoir si je reste au Canada ou je retourne en France. »

Chose certaine, même si le passage de Valentin à Matane est appelé à se terminer, il aura eu le temps de faire profiter de sa passion pour la cuisine à son entourage, et il aura même inspiré la tenue d’une soirée française à la tartiflette dans un petit pub qu’il fréquente.

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