17 mars 2025

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

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©Photo Gracieuseté - Alexandra Nadeau

Alexis Deschênes en entrevue avec votre humble serviteur.

Le principal intéressé explique que le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, lui a fait la grande demande après l’annonce de Kristina Michaud de ne pas se présenter afin de s’occuper du nouveau bébé bloquiste qui est en route. « J’avais le goût de m’impliquer et de servir. C’est en moi depuis que je suis tout jeune. Ce qui m’appelle particulièrement sur la scène politique est cet enjeu de guerre commerciale. C’est un contexte inédit et il y a un grand besoin pour la mobilisation. »

Alexis Deschênes est conscient que la situation actuelle est tout sauf ordinaire. « Dans une période d’incertitudes, on doit trouver nos certitudes. Nous savons ce que nous sommes et nous serons appelés à nous adapter car on ne pourra plus gérer notre économie comme on le fait depuis 80 ans. Même si les États-Unis demeurent un marché, on doit élargir notre marché d’exportation, même si c’est plus difficile. On doit aussi faire preuve de nationalisme économique et privilégier l’achat local. »

Il tient également à représenter la Gaspésie aux Communes pour pousser le gouvernement fédéral à changer des réglementations qui ne sont pas toujours adaptées aux réalités des entreprises de la région. « Il faut mener ces batailles-là pour changer les choses, permettre l’innovation et permettre de s’adapter à cette nouvelle donne. »

Quant à savoir s’il préférerait travailler avec des Libéraux ou des Conservateurs, l’avocat et ex-journaliste met en garde les électeurs que « le Québec ne sera pas une priorité ». Celui-ci estime qu’un député de l’opposition, étant plus libre d’action, peut poser des gestes pour soutenir ses concitoyens et aller frapper aux portes des ministres. « Le député d’opposition a un devoir de loyauté envers la population contrairement à quelqu’un au pouvoir comme Diane Lebouthillier qui doit constamment défendre les actions de son gouvernement et qui dit aux gens qu’ils n’ont pas raison de critiquer son parti. Selon elle, ils en ont fait beaucoup alors que ce n’est pas le cas. »

Unité canadienne ou indépendance?

Alors que le climat actuel souffle davantage un vent d’union canadienne, Alexis Deschênes pose la question à savoir si le fait d’appartenir à un grand pays comme le Canada a protégé les citoyens  des tarifs du président américain. « La réponse est non. Donc on doit se demander si dans le nouveau monde qui débute, une nation comme le Québec peut prendre sa place et sera plus agile pour transformer son économie. Et à cela, je réponds oui car je crois qu’on pourrait mieux manœuvrer beaucoup mieux, notamment en n’investissant pas des millions dans l’industrie pétrolière comme le fait le fédéral. Il y a des secteurs forts de notre économie qu’on pourrait mieux défendre en étant indépendant. Ceci dit, c’est évident que nous allons collaborer avec le gouvernement canadien face à la crise actuelle. Mais que ça serve de base de réflexion sur ce qui serait mieux pour nous à long terme. »

Ainsi, s’il est élu, Alexis Deschênes croit que le domaine des pêches devra être entièrement revu, notamment en ce qui a trait au sébaste, mais surtout sur l’écoute des pêcheurs qui se sentent oubliés dans la conversation. Il mentionne également le phoque qui doit être considéré davantage. La réforme de l’assurance-emploi doit aussi faire partie des priorités du prochain gouvernement.