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Retour24 mars 2025
Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca
13 nouveaux logements de longue durée pour les femmes violentées

©Photo Gracieuseté - Centre Louise-Amélie
Cette nouvelle maison d'hébergement a été baptisée La Marelle.
Le Centre Louise-Amélie de Sainte-Anne-des-Monts a enfin inauguré 13 unités de logement pouvant accueillir les femmes victimes de violence conjugale sur une longue période de temps.
Cette maison, dite de 2e étape, se veut la continuité des services offerts aux femmes qui trouve refuge au Centre Louise-Amélie, mais dont le séjour est habituellement de trois mois. Avec cette nouvelle ressource, les femmes auront réellement le temps de remettre leur vie sur les rails puisque ces logements leur seront accessibles pour une période pouvant aller jusqu’à deux ans. Les services externes du Centre Louise-Amélie seront aussi regroupés à cet endroit puisque la salle de réunion du centre original était trop petite. « On a maintenant deux pieds à terre. Évidemment, les adresses demeurent confidentielles », explique la directrice du Centre Louise-Amélie, Monic Caron.
Cette nouvelle ressource souhaitée depuis plus de 20 ans est la suite logique de l’offre de services de l’organisme qu’elle dirige. « Les violences conjugales masculines ne prennent malheureusement pas fin avec la rupture d'ailleurs, plusieurs féminicides se produisent dans le cadre des violences post-séparation. » De plus, avec des bureaux d’intervention et les services externes à même cette nouvelle ressource, les femmes qui désirent préparer leur sortie, soit avec de l’aide à l’emploi ou au logement, n’auront même pas à sortir de l’immeuble pour y accéder.
Monic Caron a toujours justifié la nécessité de ce projet en affirmant que la période d’hébergement d’urgence de trois mois est loin d’être suffisante pour permettre aux femmes de reconstruire leur vie. Il ne s’agit pas seulement pour les femmes de quitter un environnement malsain, mais bien de se rebâtir, ce qui signifie de se refaire une confiance, mais aussi de bien se préparer pour les obligations de la vie après le départ du logement transitoire.
Le Centre Louise-Amélie de 2e étape est ainsi un projet de 11,8 millions de dollars, incluant 13 logements et pouvant accueillir 25 personnes, soit les femmes violentées et leurs enfants. Il comprend des aires communes et des ressources sont disponibles, autant en consultation individuelle qu’en groupe. Les animaux d’assistance seront permis et l’endroit est adapté pour les personnes à mobilité réduite.
Présent pour l’inauguration, le député de Gaspé, Stéphane Ste-Croix, a mentionné que cette réalisation visait à améliorer les conditions de vie des femmes tout en leur garantissant un accès à des logements adaptés et accessibles. « Cette réalisation fait partie de l'engagement de notre gouvernement à répondre à des besoins diversifiés. »
Long processus
Monic Caron avoue que le chemin pour se rendre jusqu’à l’inauguration de cette maison de 2e étape a été long et difficile. « Nous avons dû le mettre sur la glace pendant plusieurs années parce qu’il n’y avait pas de financement pour ce type de ressource. C’était impossible pour nous de lancer le projet alors que nous avions déjà de la misère à boucler les fins de mois. Avoir été de l’avant avec cette maison sans le soutien actuel aurait signé notre arrêt de mort. Finalement, lors des deux dernières années, c’est là que le projet a vraiment pris forme. »
Le Centre Louise-Amélie a vu le jour en 1985 pour prendre le relais des Sœurs Saint-Paul-de-Chartres qui constataient qu’il y avait un réel besoin à mesure qu’elles accueillant des femmes en détresse au presbytère. C’est la Sœur Noëlla Thériault qui est l’instigatrice de ce qu’on connait aujourd’hui sous le nom du Centre Louise-Amélie.
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