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27 mars 2025

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Des élus demandent de la flexibilité pour le Fonds régions et ruralité

SAINT-MAXIME-DU-MONT-LOUIS

Guy Bernatchez

©Jean-Philippe Thibault - L'Avantage Gaspésien

Le préfet de la Haute-Gaspésie, Guy Bernatchez.

Les élus de l’Est-du-Québec demandent au gouvernement plus de flexibilité sur l’attribution des sommes dans le Fonds des régions et de la ruralité.

Les élus avaient été consultés à la fin de l’année 2024 quant à une éventuelle nouvelle mouture du Fonds régions et ruralité. C’est ce programme qui permet aux MRC des régions dites éloignées de développer des projets communautaires ou entrepreneuriaux. Comme l’avait exprimé le préfet d’Avignon et président du Regroupement des MRC de la Gaspésie, Mathieu Lapointe, c’est l’outil principal à la disposition des régions pour financer des initiatives locales.

Or, le gouvernement a affirmé que les règles allaient changer puisque certaines MRC n’auraient pas respecté les critères d’admissibilité lors de l’octroi de sommes pour financer certains projets. Cette annonce avait semé une vague d’inquiétudes chez les élus qui souhaitent que la révision du programme ne vienne pas contraindre les élans de développement des régions avec des règles trop strictes. « Gardons les critères actuels parce que ça fonctionne bien en Gaspésie », avait déclaré Mathieu Lapointe sur les ondes de CHNC.

Concrètement, le volet salarial des conseillers économiques et des agents de développement sont au cœur des revendications des élus. Comme l’explique le préfet de la Haute-Gaspésie, Guy Bernatchez, c’est toute une expertise humaine qui pourrait écoper. « Ce que le gouvernement souhaite, c’est que l’argent soit davantage mis dans les projets en tant que tel pour éviter du gaspillage. Avant, il y avait 12 à 20 % des sommes du Fonds régions et ruralité qui pouvaient couvrir la rémunération des conseillers économiques et des professionnels qui travaillent à appuyer les entrepreneurs et les organismes. Aujourd’hui, ça risque de passer à 4 % ». Si cette règle devient réalité, des MRC moins fortunées comme celle de la Haute-Gaspésie - dernière au Québec quant à son indice de vitalité économique - pourraient avoir des choix difficiles à faire.

La porte-parole nationale du Parti québécois, Méganne Perry Mélançon, abonde dans le même sens. « Je partage les élus des MRC qui demandent de garder une certaine flexibilité dans la distribution de ces fonds. Il est important qu’on ne tombe pas dans une démarche mur à mur. Beaucoup d’innovations ont vu le jour grâce à ces fonds. On se questionne sur les nouvelles modalités, mais je pense que c’est important d’entendre les élus, surtout que nous avons déjà perdu de l’expertise avec l’abolition des Conférences [régionales] des élus et des Centre locaux de développement. »

La ministre des Affaires municipales, Andrée Laforêt, devrait annoncer sous peu les orientations qu’elle entend donner à ce Fonds qui est un levier jugé par plusieurs essentiel pour le développement des régions comme la Gaspésie et le Bas-Saint-Laurent.

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