Yves-François Blanchet à Matane : les enjeux locaux seront défendus par le Bloc

ÉLECTIONS FÉDÉRALES 2025

©Photo Dominique Fortier

Yves-François Blanchet et son candidat gaspésien, Alexis Deschênes.

Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, était de passage à Matane en compagnie des candidats Alexis Deschênes et Maxime Blanchette-Joncas afin de rencontrer des militants réunis à la microbrasserie La Fabrique.

Le chef du Bloc québécois a commencé par balayer du revers de la main, l’argument selon lequel, il faut voter libéral dans un objectif d’unité nationale. Or, l’unité pour les autres partis, c’est la soumission des français aux anglais comme dans les années 50. « Au fond, ce qu’on vous demande, c’est de voter pour l’Ontario anglais et espérer que le Québec reçoive des grenailles s’il en reste. Je vais me tanner d’entendre ça et je pourrais montrer les dents. »

Il a enchaîné sur la barre morale et éthique qui s’applique à un, mais qui ne s’applique pas à l’autre. « S’il fallait que j’aie fait le quart de ce que Mark Carney a fait dans le passé dans la manière de gérer ses compagnies et ses affaires, on m’aurait cloué au pilori littéralement. Tandis que dans le cas de M. Carney, c’est un peu comme si on disait : c’est un libéral, c’est normal qu’il y ait des crosses. »

Yves-François Blanchet rappelle que, malgré l’épouvantail des tarifs et de l’incertitude économique, le Bloc a son rôle à jouer. « C’est certain que ce n’est pas moi qui vais aller négocier avec Donald Trump, mais en ayant la balance du pouvoir nous avons le levier pour faire des demandes et de dire au Canada qu’on ne signera pas d’entente avec les États-Unis si le Québec n’est pas d’accord. »

Enjeux locaux

Pour le chef bloquiste, les enjeux, bien que gaspésiens mais ont un impact à grande portée, sont évacués des discours politiques des différents partis. « À part le Bloc, je n’entends personne d’autre parler des pêches, du bois d’œuvre, de la culture québécoise et de la langue ou même de la gestion de l’offre. »

À ce sujet, Yves-François Blanchet a avoué avoir entendu brièvement parler de la gestion de l’offre. « J’ai alors décidé de ‘caller leur bluff’ en leur demandant de s’engager dès la première semaine de la nouvelle législature à adopter une loi pour protéger la gestion de l’offre. Ce fût un concert assourdissant des criquets erratiques. Et plus rien. En ce sens, votez Bloc québécois et je vous garantis qu’il n’y a rien qui va passer sans notre accord. »

Alexis Deschênes a aussi brièvement pris la parole. L’avocat de formation a entretenu les militants sur la stratégie de son adversaire qui, selon lui, incite les citoyens à « voter du bon bord ». Il a invité les gens à ne pas se laisser berner. « Si vous voulez des investissements fédéraux, vous devez voter pour le Parti Libéral. On a fait l’analyse et ce qu’on en conclut, c’est qu’il y a eu plus d’investissements dans les MRC de La Matanie et d’Avignon que dans tout le reste de la Gaspésie. Et ces deux MRC étaient représentées par Kristina Michaud. »

Il a aussi parlé des liens que le Bloc québécois entretient avec le peuple québécois depuis 30 ans. En ce sens, il entend faire preuve d’écoute et d’empathie en cette période d’incertitude économique afin de bâtir une économie forte dans la région. « Il faut donner espoir aux gens et encourager les gens à se mobiliser et travailler ensemble. Les citoyens doivent faire confiance à ceux qui les défendent à Ottawa depuis tout ce temps. »

La députée sortante, Kristina Michaud, était aussi présente pour l’occasion, ainsi que le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé qui a appelé les militants à travailler avec lui à l’élection d’Alexis Deschênes en Gaspésie et à la réélection de Maxime Blanchette-Joncas dans Rimouski.

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