Possiblement des centres de consignation d’ici un an à Matane et Sainte-Anne-des-Monts

©Photo Gracieuseté - Consignaction

Des gobeuses sont disponibles dans la épiceries à grande surface.

Si le plan de déploiement se poursuit sans trop d’embûches, il pourrait y avoir des centres de consignation d’ici un an à Matane et Sainte-Anne-des-Monts.

Pour comprendre pourquoi ces centres ne sont toujours pas ouverts dans la région, il faut remonter au début de l’année alors que le journal La Presse nous apprenait que le déploiement des nouveaux centres était mis sur pause en raison de nombreux problèmes, notamment le financement auprès des banques et le retard de la réception des équipements. La situation a provoqué le déclenchement d’une enquête administrative par le ministre de l’Environnement, Benoît Charette. Finalement, ce ne sont qu’une trentaine de centres qui ont vu le jour.

Le vice-président aux affaires corporatives à l’Association québécoise de récupération des contenants de boissons (AQCRB), Jean-François Lefort, indique que son organisme, qui est responsable de la mise en place des centres de consignation tente de rattraper le temps perdu. « Nous collaborons avec l’enquête administrative puisque nous sommes les premiers à souhaiter repartir le projet pour déployer des centres à dans tout le Québec. »

Depuis la modification du règlement sur la consigne, les petits détaillants de moins de 375 mètres carrés ne sont plus obligés de reprendre les contenants consignés. Toutefois, ceux-ci peuvent se porter volontaire s’ils le désirent. « On les accueille à bras ouverts », rajoute, Jean-François Lefort. À l’inverse, les commerçants ayant une plus grande superficie, dont les grandes bannières d’épiceries, ont une obligation d’offrir le service.

Comment ça se passe dans la région?

En attendant les centres de consignation, les épiceries ont vu le nombre de retours de bouteilles augmenter considérablement depuis le 1er mars. Autant chez Maxi, Super C que chez IGA à Matane, le volume de contenants consignés est beaucoup important. On parle du double. Si la situation est gérable, la quantité d’espace nécessaire dans l’entrepôt est considérable. Il n’est pas rare de de devoir attendre aux « gobeuses » puisqu’elles sont très sollicitées. Une gestion pointue doit être faite par les détaillants pour s’assurer du ramassage régulier.

À cet effet, Jean-François Lefort indique que les commerçants ont tous les outils nécessaires pour répondre à la demande, incluant un numéro de téléphone pour un ramassage d’urgence si l’entrepôt déborde.

À Sainte-Anne-des-Monts, le Métro arrive à gérer la situation, mais mentionne que les commis sont très sollicités pour vider régulièrement les machines. « Dans un contexte où il manque des employés, c’est une pression supplémentaire », explique un responsable du supermarché.

Des ajustements à faire

Jean-François Lefort est d’avis que le retour des contenants consignés devrait être facile. « Il y a des aléas qui sont possibles, par exemple si une machine est brisée. On comprend que ça prend un certain temps pour la réparer. Toutefois, ça ne doit pas être une excuse pour refuser les contenants. Nous avons d’ailleurs parlé avec une des épiceries à Matane qui n’était pas conforme afin qu’elle ajuste le tir. C’est très important qu’on offre un service de qualité en partenariat avec les détaillants afin d’inciter la population à participer si on veut atteindre notre objectif de 90 % de consignation. »

Jean-François Lefort conclut en mentionnant que le plan est de déployer des centres de consignation partout au Québec. Il n’exclut pas la possibilité que de tels endroits soient opérationnels à Matane et Sainte-Anne-des-Monts d’ici la fin de l’année 2025.

Rappelons que depuis la réforme de la consigne, il est maintenant possible de retourner tous les contenants de plastique comme les bouteilles d’eau ainsi que d’autres contenants métalliques qui n’étaient pas assujetties à la consigne avant comme certaines cannettes de jus ou de cidre.

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