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10 avril 2025

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Tisser des liens entre aînés et immigrants par la correspondance

Correspondances

©Photo Gracieuseté

Les participants du projet de correspondances lors du lancement du recueil.

Le Service d’accueil des nouveaux arrivants de La Matanie a lancé un recueil d’extraits de correspondances entre aînés et immigrants intitulé « J’ai trouvé le calme et ça me convient ».

Ce projet a été pensé par un comité interculturel qui souhait réaliser quelque chose qui mariait l’art, la langue et la rencontre des générations. C’est alors qu’Élise Halot a ramassé toutes les suggestions et de là est né l’idée de jumeler des aînés et de personnes issues de l’immigration et de les faire correspondre par lettres comme à l’époque et de produire un recueil. « Nous avons approché la classe de francisation de Mélanie Gagné et la réponse a été massive. Nous avions 19 personnes intéressées à participer au projet. Nous avons donc contacté un groupe d’écriture qui se réunit chaque semaine dont plusieurs sont des personnes à la retraite. Nous avons également trouvé d’autres aînés pour en avoir autant que nous avions de personnes immigrées », explique la coordonnatrice du projet, Cloé Paquette.

Les premières lettres ont été écrite par les personnes immigrantes et les aînés choisissaient les correspondances qui les rejoignaient le plus afin de tisser un lien initial. Une fois le jumelage complété, les participants ont échangé des écrits pendant trois mois sans jamais se rencontrer. À la fin des échanges, Cloé a remis les lettres à Anick Arsenault qui soigneusement sélectionné des extraits représentatifs sous différents thèmes pour produire le recueil. Elle y a également ajouté sa plume en composant un petit poème pour chacun des thèmes.

Au terme des correspondances, les participants ont enfin pu se rencontrer en personne après avoir échangé sur leurs réalités respectives. « On a constaté que les personnes se livraient ouvertement et beaucoup de confidences en ont découlé. Pour plusieurs immigrants, c’était une expérience fort émotive puisque dans plusieurs cultures, les aînés vivent avec la famille jusqu’à la toute fin. Ç’a donné lieu à des histoires très touchantes dont une en particulier où la personne immigrante a révélé à sa correspondante qu’elle avait le même nom que sa grand-mère. Cette dernière lui a répondu qu’elle pourrait être sa grand-mère québécoise », ajoute Cloé Paquette.

Plusieurs correspondants ont continué à se voir et se parler et les échanges sont toujours aussi riches. Ils partagent leurs cultures alors que d’autres s’aident à apprendre la langue. Il y a même une aînée qui a commencé à montrer la couture à sa correspondante. « Pour les aînés, c’était particulièrement agréable pour eux de renouer avec l’écriture par lettres qui s’est perdu au fil des années », note la coordonnatrice.

Le recueil a été lancé officiellement lors d’une cérémonie qui s’est tenue à la salle Isabelle-Boulay. Des exemplaires du livre a été remis aux participants et aux gens présents. D’ailleurs, le recueil sera disponible à la bibliothèque, dans les librairies, certains cafés à Matane mais aussi dans les différents villages, et ce, gratuitement.

Correspondances

©Photo Gracieuseté

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